Articles les plus consultés

jeudi 26 avril 2001

De l’enfer au paradis


Relégués lors de la première phase, les rugbymen argentonnais étaient au fond du trou. Dimanche, ils seront pourtant en finale de quatrième série. Histoire d’une résurrection.
Face à Châteaudun, dimanche, les Argentonnais essaieront de faire oublier leur mauvais début de saison.
LES miracles, la cité de la Bonne-Dame y a toujours cru. Et Jean-Marie Piget, secrétaire capitaine de l’US Argenton, pourrait bien un de ses quatre aller lui adresser quelques remerciements. Car la saison qu’il a connue, commencée en chemin de croix se termine aujourd’hui par une véritable résurrection. La première phase n’a en effet pas été de tout repos. Espérant une deuxième ou troisième place, les Argentonnais finissent bon derniers à la quatrième position de la poule et sont relégués en quatrième série. « On aurait dû se qualifier, regrette Jean-Marie Piget, mais on a un effectif un peu juste et depuis plusieurs saisons nous n’avons plus d’entraîneurs. C’est très dur d’avoir quelqu’un. » L’oiseau rare va pourtant se présenter : Lionel Legallais, ancien du RACC, arrive au club et remet de l’ordre dans la maison argentonnaise, aidé en cela par une autre ancienne gloire, Jean-Pierre Pondarré. « Tout comme je le faisais, explique le nouvel entraîneur, je leur ai demandé de faire un effort, en étant notamment plus assidu aux entraînements. »
Invaincus en deuxième phase
Le discours passe et les résultats suivent aussitôt. Invaincus durant la deuxième phase, les Argentonnais disputeront dimanche face à Châteaudun, à Saint-Pierre-des-Corps, la finale de quatrième série et auront l’occasion de transformer une saison galère en une année historique puisque le dernier bouclier remporté l’a été il y a six ans. Une mutation qui n’a rien de surnaturel pour Jean-Marie Piget. « L’arrivée de Lionel a tout changé, avoue-t-il. Il a repris en main l’équipe et a su nous remotiver. Avant tout le monde dirigeait mais personne ne commandait. » « Il n’y a pas de secret, rétorque l’intéressé. C’est leur envie à eux qui a tout changé. Moi je n’ai fait qu’apporter mes connaissances et un certain sérieux. Mais c’est leur envie de jouer qui a tout fait. » Avec un effectif limité et d’une moyenne d’âge de 30 ans, l’entraîneur argentonnais sait pourtant que tout n’est pas gagné et s’attend à un match difficile face à Châteaudun, qu’ils ont battu en championnat. « On aura un avantage psychologique, reconnaît-il. Mais sur un match, une finale qui plus est, tout est possible. » Lionel Legallais aura, lui, une motivation supplémentaire : malgré sa déjà longue carrière, il n’a jamais remporté de bouclier !
Laurent GAUDENS.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire