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mercredi 25 avril 2001

La Berri perd son âme


Après douze années passées au sein de l’effectif berrichon, Cathy Varlet a décidé de raccrocher les baskets à l’issue de cette saison.
Cathy Varlet a tout connu à la Berrichonne : les années de gloire comme les mauvaises.
AU fil des années, on s’était habitué à la voir là, toujours présente, fidèle à son poste d’ailière. A chaque début de saison, elle foulait à nouveau le parquet du gymnase Mondon, comme un lieu qu’elle ne pourrait jamais quitter, un antre où elle a forgé ses plus beaux souvenirs. Pourtant, dès la saison prochaine, sa chevelure blonde ne sera plus le panache auquel les p’tites jeunes de la Berri pouvait se rallier. Le cap de la trentaine passé depuis quelque temps déjà, Cathy Varlet a décidé de mettre un terme définitif à sa carrière. « Il y a un temps pour tout, explique-t-elle. Il faut savoir passer à autre chose. J’ai toujours envie de jouer mais la raison l’emporte sur le cœur, et la raison me dit qu’il est temps d’arrêter. Ma vie privée passe avant le basket. Les déplacements, c’est pesant. Tu ne vois pas passer les week-ends et au bout d’un moment tu te dis que tu n’as vécu que pour le basket. »
Douze ans
Cathy, qui avoue un « pincement au cœur », est encore un peu effrayée de la décision qu’elle a prise. Un choix pourtant mûrement réfléchi. « J’avais annoncé l’an dernier que ce serait ma dernière saison. J’aurais simplement aimé finir sur une montée. Tant pis. » Les bons moments, comme les mauvais, Cathy Varlet – qui a commencé le basket à l’âge de 8 ans à Déols – en a eu son lot. Les joueuses seront passées, les entraîneurs seront changés, Cathy Varlet sera restée. Fidèle, jusqu’au bout, à cette Berrichonne à qui elle a sacrifié une partie de sa vie. Arrivée au club il y a douze ans, elle connaîtra d’abord la descente en nationale 4, division qui n’existe plus aujourd’hui. Puis, ce sera l’ascension : N3, N2, N1B. Un niveau que même ses rêves les plus fous ne lui permettaient d’envisager. « Si l’on m’avait dit un jour que je jouerai en N1B avec des joueuses qui ont connu le plus haut niveau, je n’y aurais pas cru. Mais j’ai travaillé pour ça. A force d’entraînement, on peut arriver à beaucoup de choses. » Elle n’oublie pas non plus ces « entraîneurs qui ont laissé une trace ». Au premier rang desquels Cathy Malfois, avec qui elle a remporté le titre de championne de France de Nationale 2, son meilleur souvenir. « Un titre, ça marque dans une carrière quelle qu’elle soit. Et avoir pu jouer en N1B, c’était vraiment bien. » La Berri flirtera même avec la montée en N1A, terminant à la quatrième place.
Toujours là
Puis, viendront les lendemains qui déchantent avec la relégation en N2, puis en N3. Comme d’autres, elle aurait pu voler vers d’autres cieux. Mais comme d’autres, elle restera fidèle à son club, valeur devenue si incongrue en ces temps de mercato et de transferts jackpot. Castelroussine elle est née, castelroussine elle restera. Elle sera là pour ressouder l’équipe les soirs de défaite ou pour aider les jeunes à s’intégrer. Elle sera toujours là pour faciliter l’adaptation des recrues étrangères de la Berri ou pour donner un coup de main quand le club en a besoin. Et elle sera encore là, l’an prochain, « si on a besoin de moi », pour prendre des responsabilités au sein du staff berrichon. Les dirigeants castelroussins le savent très bien : Varlet, ça rime si joliment avec fidélité…
Laurent GAUDENS.

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