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dimanche 7 avril 2002

Le “ chien ” sort de la meute


Derrière Franck Bigaud, surnommé le “ Chien ”, l’UCC a réalisé une course parfaite en plaçant des coureurs dans tous les bons coups.


IL est tout juste 14 h, et sur le parvis de Belle-Isle, Samuel Bonnet vient de crever à quelques minutes du départ. Roger Sigonnaud, mécanicien de l’Union cycliste de Châteauroux, répare et personne dans le camp castelroussin ne veut y voir un mauvais présage. 14 h 05. La course est partie. Nicolas Dubois, directeur sportif de l’UCC, s’aperçoit qu’il lui manque le haut parleur de la radio. Retour au camp de base et départ en quatrième vitesse pour rejoindre la course. 14 h 21. Le départ réel est donné. Malgré quelques attaques, Nicolas Dubois est serein. « C’est entre Buzançais et Levroux que ça va dégager car ils auront le vent dans le dos. Pas par les bordures mais par les chutes. » 14 h 35. En liaison directe avec ses cinq coureurs, Nicolas Dubois donne ses indications et calme le « chien ». « C’est Franck Bigaud qu’on appelle comme ça, car il attaque tout le temps comme un chien fou. » 15 h. Le peloton roule à près de 60 km/h. A la sortie de Buzançais, il se scinde en trois groupes. Yann Pivois est dans le premier. « Il ne faut pas louper le coup maintenant, explique le directeur sportif à ses coureurs. Il y a beaucoup de monde devant, ça va rouler. »
“ Ça pète de partout ”
15 h 45. A Vatan, le premier groupe a 1’25 d’avance. Appel au « chien ». « Tous devant, les gars. Ça va bordurer de partout pendant quinze kilomètres. Faut se mettre en route. » Immédiatement, Baboin, Bigaud, Bonnet et Fontbonnat se mettent en branle. Avec succès. « Ça pète de partout, annonce Nicolas Dubois. On continue. » 16 h. Derrière les échappés, le peloton éclate. « J’espère qu’ils sont devant. Je leur ai dit, c’était sûr que ça allait péter. » Bigaud, Bonnet et Baboin y sont. Pas Fontbonnat. « Chien, tu te calmes. Si tu as Yann, tu lui dis de ne plus rouler devant. » 16 h 20. A Sainte-Lizaigne, Pivois toujours avec le groupe de tête, remporte le prix du grimpeur. « Très bien Yann, je savais que t’était un grand grimpeur », s’amuse Nicolas Dubois. Dans la minute qui suit, Baboin crève. « On temporise, Manu a percé. » 17 h 05. Baboin revenu, le groupe, qui avait fait la jonction, se sépare à nouveau. « Chien » et Pivois sont dans le bon wagon. « Le bon coup est parti », prophétise Nicolas. 17 h 16. « Chien » rejoint Thollet parti seul en tête dans le troisième tour du circuit. Derrière, le groupe éclate et Pivois se joint aux sept poursuivants. Mais Nicolas Dubois est pessimiste. « Avec Thollet, « Chien » sera battu. Il va très vite au sprint. » 18 h. Malgré les indications de son directeur, « Chien » n’a rien pu faire. Mais avec une deuxième place et les maillots de grimpeur et aux points, Nicolas Dubois se remet vite de sa petite déception. « Si on me l’avait dit avant le départ, j’aurais signé tout de suite. On a tout provoqué, il y a vraiment tout lieu d’être satisfait. »
Laurent GAUDENS.

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