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vendredi 29 octobre 2010

Après Klonosphère plus rien ne repousse

Après deux ans d'absence, Klonosphère revient pour un concert unique vendredi. Une date qui masque mal le vide actuel à Châtellerault.

Guillaume Bernard et ses camarades fêteront les dix ans de Klonosphère l'an prochain : à Châtellerault ou ailleurs ? -  - Photo NR
Amateurs de rock, de hip-hop et autres musiques de « djeun's », veuillez passer votre chemin : à Châtellerault, rien ne vous retient ! Et ce n'est pas le concert organisé par l'association Klonosphère (lire par ailleurs) qui arrivera à masquer ce vide sidérant.
Née en 2001 sous l'impulsion de groupes châtelleraudais, poitevin et bressuirais (*), l'association organisait deux à trois dates par an dont un mini-festival sur deux jours qui avait posé ses amplis dans la salle de la Gornière. « Pour nous, c'était avant tout un tremplin pour les différents groupes vers des structures pro », rappelle Guillaume Bernard, guitariste de Klone et fer de lance de l'association. Une mission qui a plutôt bien réussi puisque tous les groupes ont aujourd'hui signé soit avec un tourneur, soit avec un label.
La seconde mission, celle d'animer les soirées châtelleraudaises, s'est éteinte avec le déménagement de Guillaume Bernard vers Poitiers et le succès concomitant de Klone, qui lui a pris tout son temps.
'' Des discussions
qui n'aboutissent
à rien ''

Il regarde donc, de loin, la ville qu'il avait contribué (un peu) à réveiller, retomber tranquillement dans une douce léthargie. « On ne peut pas dire qu'il n'y a rien, tempère-t-il. Il y a les Déliriades, Jazzellerault, les concerts d'été, mais c'est sûr qu'il pourrait y avoir autre chose. Il y a un public pour ça, à chaque fois qu'on organisait quelque chose, on avait deux à trois cents personnes, la plupart de Châtellerault. C'est la jauge de nombreuses salles ailleurs. »
Et pourtant, Konosphère n'a pas réussi à faire de petits sur les bords de Vienne pour profiter de l'expérience existante. A qui la faute ? « Tout dépend de la volonté de la mairie, reprend Guillaume Bernard. La ville était censée se dégager de l'organisation de concerts et la confier aux associations. Il devait y avoir des financements pour cela. » S'ajoute à cela un problème de salle, depuis l'interdiction de la salle de la Gornière pour cause de nuisances sonores. « L'Angelarde, c'est trop grand pour nombre de concerts. Il y a eu des projets évoqués, comme celui du bâtiment 203 à la Manu, mais ce sont des discussions qui recommencent à chaque fois et qui n'aboutissent à rien. »
L'an prochain, l'association Klonosphère fêtera ses 10 ans d'existence. « Ça se fera peut-être à Poitiers, avance Guillaume. Mais tout dépend de la ville de Châtellerault. »
(*) Outre Klone, il s'agissait de Anthurus d'Archer, Trepalium et Hacride.
Laurent Gaudens

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