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mercredi 20 juillet 2011

Fonderie du Poitou alu : un plan en plein été


La direction de la Fonderie du Poitou aluminium d'Ingrandes a annoncé un plan prévoyant la baisse des salaires de 15 %.

La douche froide juste avant les vacances : l'annonce faite à l'issue de la réunion du comité d'entreprise le 13 juillet a quelque peu plombé le moral des 478 salariés. Le PDG Pascal Dupont a en effet remis aux représentants du personnel un « plan de compétitivité » qui prévoit une baisse des salaires de 15 % pour la main-d'oeuvre directe - celle qui touche au produit - et une baisse de la masse salariale de 15 % de la main-d'oeuvre indirecte - celle qui ne participe pas directement à la production comme les cadres ou les administratifs - ainsi que la suppression des grilles de salaires. « Quand on parle de masse salariale, il peut s'agir d'effectifs comme de salaires », s'inquiètent les représentants syndicaux réunis en intersyndicale.
La réponse ne s'est pas fait attendre de la part des salariés qui ont observé un débrayage vendredi. Hier, les représentants élus ont refusé de siéger au comité d'entreprise, qui n'a donc pu se tenir, et ont fait signer une pétition aux salariés. Les syndicats cherchent à gagner du temps pour éviter le passage en force de la direction.
« Ce n'est pas totalement une surprise. Quand Montupet a racheté l'entreprise il y a un an, on nous a dit que le problème était le coût salarial et les grilles salariales. » Dans les deux autres usines du groupe, à Châteauroux et à Laigneville dans l'Oise, les salaires seraient, selon la direction, inférieurs.

51 postes supprimés

Or, l'expert-comptable mandaté par le comité d'entreprise a rendu son rapport qui confirme la rentabilité de l'unité d'Ingrandes en notant que des gains de productivité de 10 % ont été effectués l'an passé. En fin d'année, le groupe a repris 600.000 € pour les frais de siège. « Jamais les fonds de pension ne nous ont inquiétés sur les salaires. Il faut que ce soit un industriel français qui le fasse. » 51 postes auraient, en outre, été supprimés depuis la reprise par Montupet. L'été risque donc d'être chaud à Ingrandes.
Laurent Gaudens

 

5 commentaires:

  1. Tout était bien préparé depuis longtemps, dès l'acquisition de FDPA par Montupet !
    Tout d'abord c'est que Renault s'est désengagé de ses fonderies en les bradant au groupe Teksid appartenant à Fiat, ensuite Teksid qui sépare ses fonderies aluminium et fonte pour pouvoir les vendre. Les Fonderie du Poitou sont donc séparé en 2 entités bien distinctes, passant d'une usine de 1200 employés à 2 usines à peu près équivalentes.
    La fonderie fonte reste dans le groupe de Teksid, et la fonderie aluminium est vendu au fond d'investissement Questor, qui la revend 5 ans après au fond d'investissement allemand Bavaria qui la revend à Montupet !
    Avec les bâtiments communs distribuant les énergies, eaux, gaz, électricité, air comprimé, l'aluminium est tantôt prestataire et tantôt client de la fonderie fonte.
    Après l'achat de l'aluminium, Fonderie du fonte s'empresse de vouloir prendre son indépendance énergétique et lors de réunions secrètes aux sommets il est décidé que la fonte rachète les bâtiments stratégiques qui lui permettront de prendre cette indépendance. En parallèle la fonte investit 6 millions d'euros dans cette affaires pour acquérir sa propre production d'air comprimé, ses propres silos de sable blanc, sa voie de chemin de fer etc.
    15 jours après avoir mis en service son propre approvisionnement de sable, Montupet annonce la baisse des alaires et la baisse des effectifs ! Étonnant non ?
    Qu'est-ce qu'ils nous préparent d'autre ? Allons-nous vers la fin des 2 fonderies, où faudra-t-il accepter ce nivelage des salaires vers le bas, mais vers quel bas ? Celui des pays de l'est ? Ils veulent nous faire crever !! Réveillez-vous bon sang !

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  2. On va se réveiller à la rentrée il faut que tous ensembles nous fassions reculer les patrons de Montupet pour filer une bonne claque au Medef et au gouvernement a son service, c'est eux ou nous ! Ce sera nous dans la lutte, tous ensembles et jusqu'au bout !

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  3. ne soyez pas inquiets!
    les syndicalistes qui vous font faire la lutte des classes seront recases par leur centrale dans d'autres boites; par contre faudra vous debrouiller tt seuls...

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  4. Dans leur grande détresse les grévistes de l'aluminium vont tout faire pour bloquer les chaînes de montage de Renault, pas par le manque de leurs culasses qu'ils ne fabriquent plus, puisque renault et Montupet avaient tout prévu, mais en bloquant la fonderie voisine qui fabrique des carters cylindres en fonte.
    Ce ne seront donc pas seulement les 475 emplois de la fonderie aluminium qui seront menacés, mais ils prennent le risque d'emmener les 700 emplois de la fonderie fonte dans leur chute, le groupe teksid qui appartient à Fiat ne va pas s'embarrasser de problèmes qui ne le concerne pas, Fiat a 5 autres fonderies capable de répondre à la demande des carters en fonte.
    Avec les emplois induits, le bassin chatelleraudais risque ainsi de perdre 2000 emplois!
    Les politiques commencent à s'en mêler, mais n'est-il pas déjà trop tard, ne va-t-on pas vers la même issue que Fabris ou Aubade et bien d'autres encore!
    Les menaces verbales et physiques ont déjà commencées, nul ne sait où cela s'arrêtera!
    Personne ne peut plus demander aux grévistes de rester raisonnable ou compréhensible vis à vis de la fonte, tant les provocations de la direction Alu a mis le feu, il y a une situation de non retour désespérée. Les plus sages sont désormais à bout, et capable du pire, tant ils prônaient le calme et le respect.
    Le pire est à venir.

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  5. Cégétiste de FDPA8 octobre 2011 à 11:34

    Réponse à celui qui a publié le 13 septembre "ne soyez pas inquiets!les syndicalistes qui vous font faire la lutte des classes ... "
    Bien sur, l'auteur de l'article est sans doute un non gréviste hostile à la grève ou du genre lèche bottes. Ce commentaire prouve qu'il existe encore des indécrottables, qui comme lui, assis dans leur canapé s'éclatent devant des émissions de télé réalité, n'ayant pas d'autres occupations que de raconter des conneries sur ceux qui luttent dignement. Je suis syndicaliste à la CGT depuis plus de 25 ans à la fonderie, si l'auteur de cet article se permet le style "tous pourri", c'est qu'il a du recopier d'un tract du FN, il ne sait sans doute pas, mais on peut lui rappeler que nous sommes encore et toujours en grève pour la sixième semaine consécutive avec les pertes de salaires conséquentes. Ce qui est clair, c'est qu'il ne dit mot sur les patrons voyous que sont Montupet, Renault, etc. C'est un choix, clair d'un positionnement dans un camp, mais pas celui des travailleurs, je ne le salut pas !

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