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vendredi 1 juillet 2011

Lhomé, un vrai slam de fond

Après des premiers pas au sein de Slave farm, Julien Laba, alias Lhomé, a choisi la voie solitaire. Il réalise son premier album avant un spectacle à la rentrée.

Après Slave farm, Lhomé, Julien Laba à la ville, se lance dans une carrière solo. Après Slave farm, Lhomé, Julien Laba à la ville, se lance dans une carrière solo. - (dr)
Il y en a qui sont tombés dedans. Pas Julien Laba : pour lui, la musique n'a vraiment commencé qu'à l'âge de 25 ans. « Avant, je ne faisais qu'en écouter. » C'était il y a dix ans, et ça a commencé par du rap. Seul puis au sein du groupe Slave farm qui sort deux albums en 2005 (« Aux hommes colombes ») et 2007 (« Projectiles »).
Depuis deux ans, le Châtelleraudais se lance dans une carrière solo et un album « en gestation » devrait sortir prochainement. Dans le même temps, il arrête son travail dans la prévention des toxicomanies pour animer des ateliers d'écriture dans les collèges et lycées. « Ce n'est pas si éloigné que ça, il y a même beaucoup de chose à voir. On peut s'appuyer sur l'art pour faire de la santé sociale. »

'' C'est une radiographie de mon époque ''

Sur des compositions d'Anthony Touzalin, un autre Châtelleraudais, il écrit des textes où il jongle entre slam et rap. « C'est un univers très textuel, profond, intimiste. Je fais le point sur mes 36 ans, en parlant de mort, d'amour, de pédophilie, de solitude. C'est une radiographie de mon époque. Ça n'est pas très drôle, mais l'actualité récente ne l'est pas beaucoup. » Des textes forts, touchants, sur des musiques loin des archétypes du genre.
Le CD s'accompagnera d'un spectacle. Aidé par son frère, ingénieur du son, il sera épaulé sur scène par le pianiste Gérald Villain, professeur au conservatoire, séduit par son style, et Linda Dupuis, interprète en langue des signes, le spectacle étant accessible aux sourds.
Depuis novembre, il a pris ses quartiers aux Studios Rasseteau pour peaufiner l'ensemble. « On a acquis pas mal de compétences avec Slave farm quand on allait dans d'autres studios et on les partage ici. Rasseteau nous a permis de prendre nos aises et de travailler pendant plus de six mois. C'est un accueil d'exception. » Une aide qui se prolongera par celle de la ville sous forme de résidence au mois de septembre à l'Angelarde. Celle-ci se conclura par un spectacle, le premier en son nom. Et sûrement pas le dernier.

Lhomé : artdelhome.com Retrouvez ce reportage en vidéo sur lanouvellerepublique.fr ou centre-presse.fr
Laurent Gaudens

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