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mercredi 1 février 2012

Quand les vieux outils deviennent chefs-d'oeuvre


Fourches, faux, pioches… Ludovic Lepage récupère tout objet métallique pour en faire des œuvres d’art uniques.
Masques, personnages, animaux… Ludovic Lepage compose un univers poétique et original. Masques, personnages, animaux… Ludovic Lepage compose un univers poétique et original.
Quarante ans, ce pourrait être l'âge de fer. Du moins pour Ludovic Lepage. C'est en effet en approchant la quarantaine que ce Châtelleraudais, agent d'expédition chez Johnsson Screens, s'est découvert une passion pour le métal. « J'ai fait une formation en soudure, il y a quatre ans, explique-t-il. C'est sans doute ça qui a été le déclencheur. »
Girafes, chouettes ou masques
Peut-être juste un révélateur. Car le tempérament d'artiste, Ludovic l'a cultivé très tôt, auprès de sa mère. « Elle était très forte pour la déco avec tout ce qu'elle pouvait récupérer. Elle nous faisait faire de petits ateliers avec mes sœurs. C'était chouette. Je fabriquais des petits assemblages. » Mais, au grand dam de ses parents, le petit Ludovic n'est pas le bon élève attendu. Dès la cinquième, il devient apprenti boulanger. Le début d'un long parcours erratique qui lui fait visiter de nombreux domaines : charpente métallique, ambulancier, aide-conducteur de travaux, maçon, serrurier, maintenance industrielle… jusqu'à cette formation de soudeur. « J'ai fait un roi en métal pour mon fils. De là, j'en ai fait d'autres. » Et puis encore d'autres, tous différents, à base de vieux outils. Fourches, faux, binettes, fer à cheval ou rail de train trouvés sur des brocantes, de vide-greniers ou donnés par des amis. « Quand je vois un outil que je vais travailler, je sais tout de suite ce que je vais en faire. » Des animaux, girafes ou chouettes, des personnages, des masques, etc. « Le fait de créer, j'y prends vraiment du plaisir. » Et son art n'est pas passé inaperçu. Encouragé par des amis, Ludovic enchaîne les expositions : Targé, Naintré, le Millésime à Châtellerault, un bar à vin dans le VIIIe à Paris et actuellement à La Gourmandine où il expose une douzaine d'œuvres. « Je travaille selon mes disponibilités mais aussi à la demande. Mon rêve, ce serait de ne faire que ça. Quand je commence à faire une œuvre, je ne pense plus qu'à ça. » Du fer à l'argent, il n'y a qu'un pas.
Contact : Ludovic Lepage, ludovic.lepage@ gmx.fr, tél.06.13.02.30.30. Exposition à La Gourmandine jusqu'à la fin février.
A découvrir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr ou http://goo.gl/W6zjc.
Laurent Gaudens

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