Articles les plus consultés

jeudi 17 mai 2012

Fonderie Alu : soulagement après l'ultime négociation

 Facebook Twitter MySpace Delicious Google LinkedIn Diggit
Ingrandes (Vienne). Sept licenciements secs ont été évités lors d’une dernière négociation. Le nombre de licenciements s’élève donc à 53.
Éric Bailly regarde les photos des onze mois de combat. Éric Bailly regarde les photos des onze mois de combat.
Il est grand, il est costaud et visiblement un peu tourneboulé. D'ailleurs, il préfère ne pas répondre aux questions des journalistes, trop ému pour le faire. Comme six autres de ses collègues, il a bien failli ne pas revenir dans son entreprise le jour même. Sept licenciements non-volontaires étaient en effet programmés jusqu'à hier à la Fonderie du Poitou aluminium au milieu des soixante prévus.
Un paradoxe quand on se souvient que cent trente personnes s'étaient manifestées pour quitter l'entreprise. Mais, se défendait la direction, les sept personnes incriminées occupaient des postes dans des services peu fournis et difficilement remplaçables.
C'était le dernier écueil pour clore une page conflictuelle ouverte au mois de juillet dernier.
Toute la matinée et le début d'après-midi, direction et syndicats se sont donc rencontrés pour une ultime négociation. Un dernier round qui s'est conclu par une décision du P-DG de Saint-Jean Industries lui-même, Émile Di Serio qui, par téléphone, a accepté de réintégrer ces sept salariés.
Ce ne seront donc plus 60 mais 53 licenciements qui auront finalement lieu.
 " Un beau geste "
Un réel soulagement pour le personnel et les syndicats. « Ça fait un moment que je venais en marche arrière, l'ambiance avait beaucoup changé », explique ainsi Christian Gigault, partant après 31 ans à la Fonderie et partant le jour même. « Je vais rentrer dans l'entreprise, chercher mes bleus de travail, dire au revoir aux copains, et voilà. »
Il a tout de même prévu de revenir pour arroser ça.
Un qui l'arrosera aussi, c'est Éric Bailly. Le secrétaire du comité d'entreprise a en effet dû batailler jusqu'à la dernière minute pour obtenir la réintégration de ces sept collègues. « Ça clôture de manière satisfaisante cet ultime combat de ces onze derniers mois particulièrement difficiles. C'est en tout cas un beau geste de Saint-Jean Industries. »
 A voir en vidéo sur lanouvellerepublique.fr et centre-presse.fr
à suivre
Forcément des mécontents
C'est le paradoxe de ce conflit hors normes. Au final, beaucoup de ceux qui voulaient partir seront contraints de rester. Une situation pas évidente après de longs mois de conflit qui ont usé les plus vaillants et qui ont miné l'ambiance au sein des ateliers. D'ailleurs, certains ne le cachent pas : il faut s'attendre à d'autres départs dans les prochains mois. « Certains sont en congé sabbatique, on ne les reverra pas. » On n'a donc peut-être pas fini de parler de la Fonderie alu.
Laurent Gaudens

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire