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mardi 8 mai 2012

Le bilan d'Abelin face à la dynamique de la gauche


Le score de François Hollande à Châtellerault peut inquiéter le député sortant Jean-Pierre Abelin. Mais d’autres paramètres jouent en sa faveur.
Jean-Pierre Abelin se déclarera samedi. Jean-Pierre Abelin se déclarera samedi.
La quatrième circonscription, c'est un peu le mariage de la carpe bleue et du lapin rose. Entre un Châtelleraudais « hollandais » à plus de 57 % et un Loudunais toujours marqué à droite, Jean-Pierre Abelin doit-il vraiment s'inquiéter ? Le député-sortant, qui annoncera officiellement sa candidature samedi, reste prudent : « Chaque élection est à gagner et ce sera plus difficile en période de crise et avec un tel score pour François Hollande. Mais il faut faire son boulot et j'ai un bilan à défendre. »
Délipapier, la LGV, la défense des hôpitaux… Pour lui, la liste est longue. Mais ils seront nombreux à lui contester, notamment à gauche. Car, si Gilles Michaud (PRG) a renoncé à se prononcer, restent l'«officielle » Véronique Massonneau (EELV) et le « dissident » Christian Michaud (PS).
Dans le camp légitimiste, on espère voir cette guerre fratricide résolue au plus vite. « Il y a un accord et il ne doit pas être remis en cause », souligne Robert Rochaud, porte-parole d'Europe Ecologie Les Verts. D'ailleurs, Jean-François Macaire, secrétaire départemental du PS, et très prochainement Alain Claeys, député-maire de Poitiers, ont (ou vont) annoncer leur soutien à Véronique Massonneau. « Je n'ai aucun doute sur la sincérité de leur soutien », appuie Robert Rochaud. « Le Parti socialiste local devrait se souvenir des leçons du passé. » Référence aux dernières municipales où la division à gauche avait favorisé l'élection de Jean-Pierre Abelin.
Mais le résultat de François Hollande risque d'avoir donné encore davantage d'enthousiasme à l'ambitieux Christian Michaud. « La quatrième circonscription, c'est notre affaire », conclut-il. Seul le risque de faire le jeu du FN – et surtout d'en être accusé après – pourrait le faire réfléchir à deux fois.
 La barre des 12,5 % des inscrits difficile à franchir
Car, c'est bien l'inconnue de ce « deuxième round électoral ». Après son très bon score présidentiel, que fera le parti de Marine Le Pen aux législatives ? Si Jean-Pierre Abelin le voit difficilement atteindre la barre fatidique des 12,5 % des inscrits, Eric Audebert, lui, se voit bien poursuivre jusqu'au 16 juin. « Pas comme trouble-fête, prévient-il. On y a toute notre place. »
Laurent Gaudens

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