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jeudi 6 septembre 2012

Angie Palmer, du Lancaster à Orches, long is the road



Dans son jardin d'Orches où elle vit désormais.
Dans son jardin d'Orches où elle vit désormais.
Anglaise de naissance, Angie Palmer a fait le choix de s’installer en France. Et de sillonner les festivals avec sa guitare.
Non, Angie Palmer n'est pas Fançaise et elle n'essaye pas de le cacher : son nom, son accent et quelques difficultés avec notre langue, qui feraient paraître Jane Birkin pour une de nos plus grandes oratrices, la trahissent vite. Et pourtant, à l'instar de l'égérie de Serge Gainsbourg, Angie Palmer n'est pas arrivée sur notre sol avec la dernière pluie. C'est même plutôt le contraire.
Née d'un père tour à tour propriétaire de cinéma, commercial puis informaticien ayant beaucoup bourlingué, elle décide de quitter son Lancaster natal pour aller à Paris. Elle a 17 ans et déjà un certain talent pour la musique. « Je jouais un peu de tout, des reprises aux terrasses et dans le métro », explique-t-elle.
Pendant dix ans, elle sillonne l'Europe, sa guitare à la main, sans beaucoup de sous en poche : Italie, Espagne, Suisse… et Paris, où elle rencontre celui qui deviendra son mari. « C'était lors d'un café philo à Bastille. Un philosophe anglais avait besoin de traduire. Je l'ai aidé. » Rentrés en Angleterre, Angie compose ses propres chansons. Et enregistre un premier mini-album en 1985. La renommée viendra plus tard, en 2000, avec un vrai album « The Road ». « Il a eu pas mal de succès, et passe sur les radios en Angleterre. » Avec lui, elle participe à plusieurs festivals.
Mais sa terre natale ne lui a pas fait oublier ses années continentales. En 2006, ils achètent une résidence secondaire à Orches qui, au fil du temps, deviendra principale puis unique puisqu'ils s'y installent définitivement il y a trois ans. Son mari donne toujours des cours de philosophie à Manchester et elle vit de sa musique en sillonnant la France entière.
" On pense davantage aux choses importantes en France "
Avec un style et un répertoire qui lui permet de s'adapter à pas mal d'affiches. « Je suis un peu blues, un peu folk, un peu country. Je suis avant tout une " singer songwriter ". »Avec bientôt quatre albums – son dernier sort ces jours-ci – et un répertoire de 300 reprises, elle est invitée autant à de grands festivals comme Avoine zone blues ou Cognac blues, qu'à de plus petits comme le récent Châtel'halles blues ou des fêtes privées.
Et à 50 ans, elle pense avoir trouvé sa stabilité dans la campagne lencloîtraise.« L'Angleterre ne me manque pas. On a beaucoup d'amis ici. La façon de vivre nous convient mieux. On pense moins à l'argent ici et davantage aux choses importantes comme la famille, les amis, faire un bon repas, boire une bonne bouteille. En Angleterre, c'est beaucoup moins convivial. » Et comme sa musique est aussi très bien accueillie, il n'y a pas de raisons pour que cela cesse.
Pour découvrir Angie Palmer, www.angiepalmer.com
Laurent Gaudens

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