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mercredi 5 décembre 2012

" On se demande quand ça va s'arrêter "

Nadine Michel perdra 250 à 300 € avec l'arrêt de la Coop.
--> Au café central d'Ingrandes, sur l'ex-N 10, on installe le sapin de Noël. Mais depuis la veille et l'annonce de la fermeture de la Coop Atlantique, le cœur n'est guère à la fête. « Ce sont nos clients, explique Brigitte Moron, co-gérante du café. Il y aura des retombées chez tous les commerçants. »
Et en terme de conséquences, Brigitte Moron en connaît un rayon elle qui tient le café que ses parents ont créé, alors sur la place du village, en 1951. « Ils ont vu la Coop ouvrir ses portes, comme la plupart des usines. »
Forcément, après la menace qui a pesé sur la Fonderie alu, cette première fermeture fait craindre le pire. « C'est une catastrophe, résume Edwige Cybard, propriétaire de la supérette Cali. Surtout pour les jeunes qui y travaillent en couple. On connaît ça, on travaillait autrefois pour la Coop qui nous a virés. Ils n'aiment ni les petits commerces, ni les petites gens. »
Chacun fait état d'une baisse continue de chiffre d'affaires ces dernières années. A la boulangerie, les premiers comptes sont vite faits : ce sera 250 à 300 € par mois en moins. « On livre la Coop pour leur restauration, 30 baguettes par jour, témoigne Nadine Michel. Ce sera sans compter tous les salariés qui viennent ici pour prendre leur pain. »
Un « trou dans le budget de l'économie locale » dont l'effet se ressent donc déjà. « On a l'impression qu'on est un point noir où tout ferme », s'attriste la coiffeuse Liliane Mauduit. « Il y avait déjà eu Fabris, on se demande quand ça va s'arrêter. »

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