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mercredi 24 avril 2013

C'est le débat de la fin


Élisabeth Marchand a présidé à sa propre destitution lundi soir. Élisabeth Marchand a présidé à sa propre destitution lundi soir.
Un maire absent, une première adjointe présidant à sa destitution, une séance ne pouvant être reportée : lundi soir, c’était scénario catastrophe à Loudun.
A Loudun, il y avait Urbain Grandier et ses possédés, Marie Besnard et ses poisons. Il y aura désormais son conseil municipal et ses déchirements. Une quasi-institution qui bientôt se visitera, à l'instar de la tour carrée.
Quelques spectateurs ne s'y étaient d'ailleurs pas trompés, lundi soir, en venant assister à un nouvel épisode de ce drame qui se joue depuis de longs mois : celui d'une majorité déchirée dont on ne sait si elle parviendra à atteindre la fin du mandat.
Un vote qu'elles jugent " offensant "
Annulée voilà quinze jours, la séance de lundi ne pouvait être reportée de nouveau. Sauf qu'entre-temps, le maire Elefthérios Bénas, victime d'un malaise cardiaque dans la nuit de jeudi à vendredi, a été hospitalisé.
C'est donc à sa première adjointe Élisabeth Marchand qu'il revenait de conduire l'ordre du jour. Avec un point 25 qui visait à lui retirer son mandat de premier adjoint ainsi qu'à André Kling, septième adjoint. « C'est un conseil singulier voire ubuesque », soulignait-elle en introduction.
En guise d'ouverture de ce point 25, Sylvie Anglicheau et Marie-Anne Chauveau, deux adjointes elles aussi visées par la destitution qui ont préféré démissionner au préalable, ont quitté alors la salle expliquant qu'elles étaient de « tout cœur » avec la première adjointe mais qu'elles ne pouvaient assister à ce « vote offensant » pour elle.
" Je suis une femme libre "
Avant de passer au vote – à bulletins secrets à la demande de la majorité – Élisabeth Marchand a tenu à mettre les choses au point. « Je suis une femme libre, je dis ce que je fais et je fais ce que je dis. Je n'appartiens à aucune mouvance d'opposition ni à aucun clan. » S'excusant « d'avoir contribué à l'élection de la liste " Loudun demain " la mal nommée », elle « ne démissionnera pas pour ne pas passer de la confusion au chaos » et continuera de « participer à la vie municipale » et « mettra tout en œuvre pour protéger les intérêts de la ville » en qualité de vice-présidente de la communauté de communes.
Après la lecture d'un message d'Eleftérios Bénas (par la voix de son adjoint Régis Richard) arguant que les élus en cause « ont pris des orientations politiques différentes », la sanction du vote est tombée. Par 15 voix contre 14, Élisabeth Marchand et André Kling ont été destitués. Une seule voix d'écart aux grandes conséquences. Mais jusqu'à quand ?
A voir sur nos sites la vidéo http://goo.gl/b3VkT et le compte rendu web avec les interventions intégrales lors du conseil http://goo.gl/e6MZ9.
Laurent Gaudens

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