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jeudi 12 septembre 2013

Parcours d'eaux vives : les travaux sont lancés


Jean-Pierre Abelin et Gilles Mauduit devant les blocs qui vont gagner le lit de la rivière. Jean-Pierre Abelin et Gilles Mauduit devant les blocs qui vont gagner le lit de la rivière.
L’empierrement de la Vienne sur le côté de l’île Cognet va démarrer. L’épilogue d’un dossier ouvert il y a plus de cinq ans.
Les pierres sont là, ne reste plus qu'à les y mettre. D'ici quelques jours, le parcours d'eaux vives sera (enfin) réalisé. Et il aura fallu un vrai parcours du combattant pour parvenir à ce résultat. « La paternité en est due à Jean-Claude Riquin », a salué Jean-Pierre Abelin, rappelant que la première délibération datait d'octobre 2008, celle-ci faisant suite à un premier projet sur le canal du directeur conduit par l'ancienne municipalité.
 Un créneau réservé à tous
Dès cette semaine, les travaux d'aménagement vont commencer. Déjà 500 tonnes de granits dont une centaine de gros blocs pouvant aller jusqu'à 4 tonnes ont été entreposés la semaine dernière sur le quai des Acadiens.
Pour ne pas abîmer le lit de la rivière, une grue va être montée pour y placer les rochers. Comme elle ne peut être employée que sur un terrain plat, il faut au préalable réaliser plusieurs plateformes qu'elle empruntera d'amont en aval.
En tout, il faudra une dizaine de jours à l'entreprise STPG d'Availles-en-Châtellerault pour disposer les blocs provenant des Carrières de la Vienne à Jardres. Durant cette période, il sera donc impossible de se garer sur les quais. Heureusement, la clinique Kapa Santé ouvre dans le même temps – à son personnel et ses patients – le parking qu'elle a aménagé rue de Verdun.
250 m à équiper
Une fois les travaux réalisés, le parcours sera ouvert réglementé par un arrêté du maire. Un créneau sera réservé à tous – sous réserve des conditions de sécurité – le reste du temps sera géré par le club local, la section du CSAD.
Il restera aussi à choisir le matériel qui équipera les 250 m d'aménagement pour en faire un parcours de compétition. Le matériel n'est pas encore choisi sachant qu'il faudra qu'il soit amovible et qu'il ne doit pas nécessiter trop de temps de main-d'œuvre pour être facilement utilisable. On n'a donc pas encore fini de parler de ce parcours d'eaux vives.
en savoir plus
Une sacrée aventure
Fallait-il oui ou non créer ce parcours d'eaux vives ? A la question, Jean-Pierre Abelin prend le temps de la réponse. « Quand on a lancé le projet, on ne savait pas que ce serait une telle aventure. Jean-Claude Riquin ne savait pas dans quoi il s'engageait, dans un environnement particulier, patrimonial et aussi administratif. »
La réglementation de la loi sur l'eau a entraîné de sérieuses complications au projet initial. « C'est un atout de plus à valoriser », poursuit Jean-Pierre Abelin. D'un coût de 180.000 €, le parcours ne sera toutefois homologué que pour les compétitions de niveau régional. Sachant que celles-ci ne se déroulent que tous les 2 à 3 ans, en alternant avec des compétitions départementales, le parcours ne devrait servir en compétition officielle qu'une fois par an…
à suivre
La nature sera préservée
Le parcours aura-t-il un effet sur le débit de la Vienne ? Jean-Pierre Abelin est affirmatif, il n'y aura aucune incidence. Pas plus pour les poissons. Certes des frayères situées sur l'emplacement seront dérangées mais une nouvelle sera créée au milieu de la Vienne entre l'île Cognet et l'île Sainte-Catherine.
L'emplacement a été choisi en concertation avec l'Onema (Office national de l'eau et des milieux aquatiques) et Logrami (Association pour la gestion et la restauration des poissons migrateurs du bassin de la Loire). Ce sont surtout l'alose et la lamproie marine qui sont concernées.
Laurent Gaudens

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