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jeudi 31 octobre 2013

3. Lucie vit son rêve éveillé

Lucie Pairault aime vraiment « beaucoup, beaucoup, beaucoup » l'école de cirque.
 

Lucie Pairault aime vraiment « beaucoup, beaucoup, beaucoup » l'école de cirque.
 
C’est la régionale de l’école : la Niortaise Lucie Pairault nage dans le bonheur à Châtellerault depuis la rentrée.
Lucie a commencé la gym à 3 ans. « Mais c'était du cirque que je voulais faire. Ma mère m'avait dit que ça n'existait pas une école de cirque. » Alors, quand la famille a déménagé voilà cinq ans, de Nantes à Niort, Lucie a remis le couvert. Avec succès. « Une amie faisait du cirque à Niort et elle est partie ensuite à Châlons. Ça m'a donné envie, c'est elle qui m'a parlé de Châtellerault. »
Elle y fait un premier stage pendant ses vacances qu'elle a « beaucoup, beaucoup, beaucoup aimé ». Du coup, elle en fera trois, histoire de se donner quelques chances supplémentaires. « J'ai rencontré des élèves, des pros, les profs. Ça m'a beaucoup plu, l'état d'esprit, la notion de partage, c'était génial. »
A la différence d'autres, la sélection au mois de mai dernier ne lui provoque pas de crise d'angoisse. « Si je n'étais pas prise, ça voulait dire que je ne devais pas faire ça. » Philosophe, un brin fataliste, Lucie se souvient quand même avec bonheur de la surprise d'être acceptée.
Connaissant déjà six autres de ses camarades rencontrés lors des stages, Lucie a pu faire une rentrée sereine, pas trop angoissée. « Dès le premier soir, on s'est très soudés. On découvre tout ensemble. »
Notamment le lycée Berthelot, « vraiment très bien, malgré ses quatre étages » et l'avantage de plus de liberté qu'au collège. « On peut sortir entre les cours. Et à midi, on peut sortir du réfectoire pour manger dehors. C'est super. »
 " C'est magnifique "
Interne la semaine, elle rentre le week-end chez ses parents, ce qui ne l'empêche pas de découvrir la ville « assez vivante ». « J'aime beaucoup le centre-ville, il y a plein de magasins, c'est joli, c'est vert, mais il y a beaucoup de circulation. Les bords de Vienne sont magnifiques. » Mais ce qu'elle préfère, c'est quand même l'école de cirque. « C'est magnifique, s'émerveille-t-elle. Avoir une salle aussi grande, avec autant de matériels et autant de profs, c'est vraiment bien. »
Et malgré les premières semaines de préparation physique intense la fatigue qui s'accumule, Lucie ne changerait pour rien au monde. « Je m'attendais à moins bien. J'aime vraiment beaucoup. Je vis un peu un rêve. »
 Jeudi prochain : « Lilian, l'élève qui s'est fait tout seul. »
à suivre
Une histoire de trois ans
Une nouvelle promotion vient de faire son entrée à l'école de cirque de Châtellerault, la « promo 16 » ou « P16 » – ils sortiront bac en poche en 2016 – pour les très intimes. Dix-huit élèves qui rêvent de cirque, parfois depuis l'enfance, et qui ont réussi les sélections au mois de mai au milieu d'une soixantaine de postulants.
C'est le parcours de cette promotion que nous vous proposons de suivre jusqu'au bac dans trois ans. Parmi eux, sept élèves, volontaires, témoigneront de leurs attentes, de leurs apprentissages, découvertes, surprises et parfois de leurs doutes.
Durant les prochaines semaines, nous allons vous les présenter. Après Malou Guerraz et Nicolas Allard, aujourd'hui, Lucie Pairault.
Laurent Gaudens

mercredi 30 octobre 2013

Coop atlantique : la fermeture du site d'Ingrandes confirmée

Le site d'Ingrandes fermera bien. Quand ? La question reste posée. 
Le site d'Ingrandes fermera bien. Quand ? La question reste posée. - (Photo d'archives Patrick Lavaud) 
 
C’est sans surprise que les syndicalistes d’Ingrandes ont appris hier que le site de la Coop atlantique fermerait fin 2015 ou début 2016.
Difficile de vivre une fermeture d'entreprise. Et quand les salariés ont appris qu'un nouveau comité central d'entreprise allait avoir lieu portant sur « l'arrêt envisagé du projet de réorganisation », certains n'ont pu s'empêcher de reprendre un peu d'espoir. « Je leur ai dit depuis le début qu'il ne fallait pas se faire d'illusion, commente Christian Triphose, délégué syndical CGT. Je leur avais dit qu'il ne fallait pas rêver. »
Hier matin, la réunion à Saintes du comité central d'entreprise a confirmé les pronostics du syndicaliste ingrandais. La fermeture du site châtelleraudais a bien été confirmée. « Elle aura lieu au plus tôt en octobre 2015 voire en février 2016 », précise Christian Triphose.
Une prime supra légale accordée
En revanche, si le PSE est annulé, c'est à cause de difficultés à Limoges et Saintes. Le plan prévoyait en effet la création de deux entrepôts. Or, dans les deux cas, les terrains envisagés n'auraient pu être retenus et la Coop Atlantique a désormais besoin de plus de temps pour mettre au point un nouveau plan. « Ils ont donné plus d'inquiétudes qu'ils n'ont levé de doute », résume Christian Triphose. Un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi devra donc être présenté mais ce ne sera probablement pas le cas avant la fin de l'année, voir la fin du premier semestre 2014.
Seule bonne nouvelle pour le Châtelleraudais : la délégation ingrandaise a reçu la confirmation de l'accord d'une prime supra légale aux futurs licenciés. Ceux-ci recevront donc de 9 à 25 mois de salaires en plus suivant leur ancienneté.
La CGT en a profité pour ressortir son projet alternatif qui démontre, selon elle, que le site est bien viable et les arguments d'éloignement des sites de Système U ne tenaient pas. « On a surtout le sentiment qu'ils attendent désormais la fin de la réorganisation logistique de Système U pour voir ce qu'ils garderont de Coop atlantique. »
Pour l'heure, quatre salariés d'Ingrandes ont quitté le site, deux pour une solution interne, deux autres à l'extérieur. Restent 131 salariés qui attendent toujours ce qu'ils deviendront dans les prochaines années.
Laurent Gaudens

Ils veulent répondre à l'appel du désert


Antoine Etourneau et Pierre Rimbert attendent des sponsors pour pouvoir partir. 
Antoine Etourneau et Pierre Rimbert attendent des sponsors pour pouvoir partir.
Le 4L trophy réunit chaque année plus de 2.000 étudiants qui parcourent 6.000 km jusqu'à Marrakech, au volant de 4L naturellement. Avec l'objectif humanitaire d'amener des fournitures scolaires aux petits Marocains. « On avait vu un reportage à ce sujet quand on était en terminale, ça nous avait bien plus », se souvient Pierre Rimbert. Cette année, alors qu'ils sont tous deux étudiants à Poitiers, Pierre – en première année de licence à Poitiers en science fondamentale et appliquée section géoscience – et son copain Antoine Etourneau – étudiant à l'IUT de Poitiers en génie mécanique et productique – tous deux originaires de Châtellerault, se sont penchés plus sérieusement sur le déroulé de l'épreuve. Avec une forte envie d'y participer dès l'année suivante.
Ce sera donc le cas du 13 au 22 février prochains. Avec une condition toutefois, celle de réunir de près de 7.000 €. Un budget qui doit pouvoir couvrir l'inscription (3.150 €) les frais d'essence, de nourriture, de logement, etc.
Depuis quelques semaines, les deux étudiants se sont donc transformés en démarcheurs publicitaires pour collecter les fonds nécessaires auprès de sponsors qui auront droit en retour d'avoir leur nom sur la 4L. Et une reconnaissance jusqu'à Marrakech.
Pour tout contact, Pierre Rimbert au 06.99.17.96.09.
L.G.

Jean-Pierre Rogedé au Merle-Moqueur


Jean-Pierre Rogedé et sa fille Margot. 
Jean-Pierre Rogedé et sa fille Margot.
Jean-Pierre Rogedé au Merle-Moqueur
Il peint « depuit tout-petit » et a fait les Beaux-Arts à Valence en Espagne. Mais Jean-Pierre Rogedé s'est surtout mis à plein-temps à la peinture depuis trois ans. Un style « contemporain, moderne, style BD », qu'il travaille à la spatule. Originaire de Perpignan, Jean-Pierre Rogedé habite à Richelieu et expose pour la première fois à Châtellerault. Douze tableaux sont présentés au Merle-Moqueur.
Exposition jusqu'au 15 novembre, vernissage le 8 novembre, au Merle-Moqueur, boulevard Blossac.
Jeanne Accorsini à l'Espérance
L'exposition « Premières Photos » de Jeanne Accorsini est présentée au bar de l'Espérance, 2 rue Bourgon du 26 octobre au 14 novembre.

mardi 29 octobre 2013

" L'important c'est de nous remobiliser "

Bruno Pajot : « Ça fait mal. J'ai du mal à m'en remettre.» 
Bruno Pajot : « Ça fait mal. J'ai du mal à m'en remettre.» 
 
Une semaine après le vol de leur coffre-fort, les compagnons d’Emmaüs essayent de remonter la pente. Et de passer à autre chose.
L'homme de tous les combats, à la conviction sociale qui déborde de tous les poils de sa longue barbe, en aurait presque les larmes aux yeux : le vol subi par la communauté d'Emmaüs, dans la nuit du 19 au 20 octobre à la Tour de Naintré, a ébranlé Bruno Pajot, fondateur de la communauté.
Il y a d'abord ce qu'il contenait : la recette de la braderie organisée ce week-end-là au Chillou d'Ozon, plus quelques bijoux, pour un total de 25.000 €
" J'ai du mal à m'en remettre "
Mais il y a surtout ce malaise, né de cette infraction d'un ou plusieurs voleurs forcément bien informés. « Ils sont allés direct au coffre, à un moment où il y avait beaucoup plus d'argent que d'habitude », confirme Bruno Pajot. Un mode opératoire qui laisse planer quelques doutes. « J'espère que ça ne vient pas de quelqu'un de la communauté. Moralement, ce serait encore plus difficile. Peut-être y a-t-il eu une complicité involontaire ? Quelqu'un qui a donné des informations sans s'en apercevoir. »
Reste la douleur après-coup. « Ça fait mal, j'ai du mal à m'en remettre. Surtout qu'on ne cherche pas à faire du bénéf ici. » Heureusement, un courant de sympathie s'est créé à temps pour lui remonter le moral : des dons de particuliers sont arrivés et la communauté se mobilise. Poitiers, Ruffec, Mauléon, Niort ont annoncé leur aide. Une entreprise a même fait don d'un coffre-fort tout neuf pour remplacer le volé.
Mais la somme manquante est loin d'être comblée. « C'est un gros trou. Déjà que nous sommes dans une situation de difficulté permanente depuis deux ans. » Certaines factures attendront donc un peu, les allocations versées aux membres de la communauté seront retardées. « C'est à nous aussi de rebondir, annonce Bruno Pajot. Il est important de se remobiliser. »
L'occasion leur sera sans doute donné dès la fin du mois de novembre : la vente prévue les 30 novembre et 1er décembre salle Camille-Pagé pourrait être étendue ou déménager vers le Chillou d'Ozon. « Il faut continuer à nous appeler pour des ramassages et venir sur nos lieux de vente, explique Bruno Pajot. C'est ce qui nous aidera à rebondir. »
Pour donner à la communauté d'Emmaüs, téléphoner au 05.49.90.27.30.
Laurent Gaudens

lundi 28 octobre 2013

Au Verger des Savoies la solidarité n'est pas un vain mot


Emmanuel Fournier, propriétaire du Verger des Savoies, a été aidé par plusieurs dizaines de bénévoles ce week-end. 
Emmanuel Fournier, propriétaire du Verger des Savoies, a été aidé par plusieurs dizaines de bénévoles ce week-end.
Touchés par un important incendie, les propriétaires du producteur de fruits de Vouneuil- sur-Vienne ont été aidés tout le week-end par des amis pour récolter les derniers fruits.
Ce n'est décidément pas sa semaine, et sans doute pas son année : après qu'un incendie a ravagé son entrepôt dans la nuit de lundi à mardi, Emmanuel Fournier, propriétaire du Verger des Savoies, a dû lutter avec la météo hier dimanche. « Avec ce temps, tous les fruits tombent à terre, il faut vite les ramasser. »
Heureusement, il n'a pas manqué de bras ce week-end pour y parvenir. Une cinquantaine samedi, une quinzaine dimanche : les amis ont répondu présents dans ces moments difficiles pour récolter les fruits qui peuvent encore être sauvés.
« On avait fait 80 % de la récolte », évalue Emmanuel. Recouvert de débris et d'amiante après l'incendie, tout est désormais perdu. Restent donc une quarantaine de tonnes encore sur les arbres. Même si le plus gros a été fait ce week-end, il faudra sûrement encore une semaine avec des saisonniers pour terminer le travail.
" Il faudra repartir de zéro. Est-ce qu'on en aura le courage ? Aujourd'hui, je n'en sais rien. "
Le problème, c'est surtout pour le stockage. Philippe Demazeau, exploitant à Availles-en-Châtellerault, s'est proposé pour entreposer et vendre les pommes. « Les clients peuvent aussi venir dans les vergers pour faire de la self cueillette à petits prix », explique Emmanuel.
Il faudra ensuite trouver des solutions plus durables car d'ici une quinzaine de jours arriveront à maturité les variétés de pommes les plus tardives. Et après ? Ce sera l'heure du bilan. « On attend de voir ce que les assurances nous rembourseront, résume, fataliste, Emmanuel. On avait des matériels qui marchaient bien, mais certains étaient vieux. »
Désabusé, il ne sait pas encore s'il continuera son activité. « On a tout perdu, la production, le matériel, les archives. Il faudra repartir de zéro. Est-ce qu'on en aura le courage ? Aujourd'hui, je n'en sais rien. »
En venant aider les propriétaires du Verger, les bénévoles n'auront pas seulement donné un coup de main. C'est du baume au cœur qu'ils auront aussi dispensé.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique. fr et centre-presse. fr ou directement sur http://goo.gl/Ot6OyO
Laurent Gaudens

Le livre a sonné creux dimanche


Même Raymond Poulidor a eu du mal à attirer le public. 
Même Raymond Poulidor a eu du mal à attirer le public.
L'idée était belle mais elle aura eu du mal à se confronter à la réalité : hier dimanche, le premier salon du livre de Beaumont a eu quelques difficultés à rencontrer son public.
Ce n'était pourtant pas faute d'intérêt : 52 exposants, auteurs ou maison d'édition, représentant tous les champs de la littérature de la jeunesse au polar, des conférences… L'association Rencontre autour des écrits avait fait ce qu'il fallait pour passer la première d'une initiative originale. « Des salons, il y en a un peu partout dans les villes, explique ainsi Antoine Grammatico, président de l'association organisatrice, lui-même auteur installé à Poitiers. Le but c'était d'approcher les livres de la campagne. »
D'ailleurs, les auteurs invités étaient plutôt satisfaits de l'accueil et de leur installation dans la belle salle des fêtes de Beaumont. Mais derrière les stands, l'attente était longue et certains s'endormaient même sur leurs livres. Pas l'illustratrice Hélène Valentin qui avait emmené du travail. « On prend la température, mais la fréquentation n'est pas terrible », commentait-elle.
Même la « star » du salon, Raymond Poulidor, faisait grise mine. « C'est le calme plat, il n'y a personne », constatait-il avant d'essayer de trouver des explications. « Les gens ont peut-être d'autres soucis en ce moment. »
Coordonné avec la brocante le matin, le salon a aussi été douché au propre comme au figuré par la météo. La brocante a vite remballé et son public n'est ainsi pas venu. Antoine Grammatico se réjouissait en tout cas du soutien de la mairie. De soutien, il en sera sûrement question pour que ce salon vive une deuxième édition.
Laurent Gaudens

dimanche 27 octobre 2013

Le mariage pour tous ne les fait pas (encore) rêver

Discrètement, les mannequins se mettent à l'heure du mariage pour tous. 
Discrètement, les mannequins se mettent à l'heure du mariage pour tous.
La loi sur le mariage pour tous a-t-elle changé le marché ? Réponse avec les exposants du Salon du mariage qui se tient ce week-end à Châtellerault.
L'an dernier, il avait fait sensation avec ses petits personnages « unisexe » à mettre sur la pièce montée. Cette année, ils sont toujours là, un peu perdus au milieu des traditionnels couples hétérosexuels. Et Sylvain Raveau le confie bien volontiers : « On n'a pas de demande. »
Comme le pâtissier châtelleraudais, la plupart des 35 exposants réunis tout le week-end à Châtellerault à l'occasion du Salon du mariage n'ont guère senti d'effet après l'adoption de la loi sur le mariage pour tous au printemps dernier. « C'est une clientèle qu'on a sur des week-ends romantiques, explique ainsi Kerstin Baratte, propriétaire du château de Périgny à Vouillé. Mais on n'a pas eu de demande pour des mariages. »
Pareillement du côté des habilleurs. « On a eu quelques contacts tout de suite après le vote, commente Gautier Lecouturier, gérant de l'Atelier de Marie à Poiters. On a fait quelques essayages aussi, mais rien n'a été concrétisé. » D'ailleurs, les fabricants n'ont rien changé à leurs collections. A peine si quelques tailleurs blancs pour dames ont été ajoutés. « On a quand même croisé des couples homosexuels au Salon d'Angoulême, ajoute Gautier Lecouturier. C'est quelque chose qu'on ne voyait pas avant. » Pas de demande non plus chez Atout fête, spécialiste dans la location de matériel à Descartes, mais « certains passent par le traiteur et on ne les connaît pas directement », explique Vanina Robin. Même ritournelle chez les photographes-vidéastes de l'atelier PGC de Jaunay-Clan/Beaumont. « On ne s'attendait pas à des demandes pour des photos. Éventuellement pour des reportages mais on n'a rien eu. »
Aucun des exposants n'a d'ailleurs modifié ses présentations depuis le vote de la loi. Hormis Clin d'Œil à Ruffec, qui a disposé certains de ses mannequins par couples homosexuels. « On a déjà fait deux mariages de chaque sexe, confie Josiane Bouché, une employée. On est ouvert à tout. On peut apporter du bonheur à tout le monde. »
Salon du mariage et de la fête, aujourd'hui de 10 h à 19 h, au complexe culturel de l'Angelarde de Châtellerault.
Laurent Gaudens

jeudi 24 octobre 2013

2. Nicolas, 15 ans déjà boulimique de cirque

Nicolas : « Châtellerault, ça m'a semblé mieux. Et puis, il y avait plus d'heures de cirque. »
 
Nicolas : « Châtellerault, ça m'a semblé mieux. Et puis, il y avait plus d'heures de cirque. »
 
Nicolas Allard a découvert le cirque tardivement : mais depuis qu’il a intégré l’école de Châtellerault, il rattrape le temps perdu.
Gym, patinage, danse… Nicolas Allard s'était donné les moyens de faire un jour les Jeux Olympiques. Mais il a fallu qu'il rajoute le cirque il y a trois ans. « J'ai toujours voulu en faire mais je ne trouvais rien. » C'est pourtant à 10 mn de la maison familiale de Fos-sur-Mer, à Istres, qu'il trouve une association, la Cabriole, où il découvre sa passion du trapèze.
Une passion toute relative qu'il a déjà quelque peu oubliée depuis qu'il a fait son entrée à l'école de cirque de Châtellerault. « J'ai testé les sangles et les sangles élastiques, je n'en avais jamais fait. J'ai essayé et ça m'a bien plu, ça offre plein de possibilités. »
Une découverte faite sur le temps libre puisque depuis la rentrée, les élèves sont dans la phase de renforcement physique. Car Nicolas le reconnaît bien volontiers : il est un peu boulimique du cirque.
Et la fatigue ne compte guère. Déjà pour les sélections en mai, il a tiré un peu sur la corde. « On a conduit toute la nuit avec mon père. On est arrivés à 8 h. Pour attendre ensuite pendant quatre heures pour passer en entretien. Et le soir, on est reparti dans l'autre sens. »
 " Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de préparation physique "
Avec l'idée qu'il ne reviendrait pas de sitôt à Châtellerault. « L'entrevue ne s'est pas super-bien passée. » Mais, au final, il reçoit le précieux sésame tout comme le droit d'intégrer les écoles de Chalons-en-Champagne et de Vaulx-en-Velin. « Châtellerault, ça m'a semblé mieux. Et puis, il y avait plus d'heures de cirque. »
Pour l'heure, Nicolas, 15 ans, s'avoue « plutôt content » de son arrivée à Châtellerault, même si les débuts sont quelque peu épuisants. « Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de préparation physique. Les deux premières semaines, je trouvais ça long et fatigant. » Et l'enchaînement entre lycée et école est un peu dur à digérer. « Surtout le vendredi où on est à l'école de 8 h à 10 h, puis on enchaîne le lycée jusqu'à 17 h. »
Interne au lycée Branly et en famille d'accueil le week-end, Nicolas retourne dans son Sud-Est natal toutes les trois-quatre semaines. « Ça fait quand même du bien de pouvoir rentrer. » Surtout que là-bas, Nicolas a un truc pour récupérer : il retourne dans son association et, avec elle, se produit en spectacle. De cirque naturellement…
 Jeudi prochain : 3e volet sur 7, « Lucie vit son rêve éveillé ».
à suivre
Une histoire de trois ans
Une nouvelle promotion vient de faire son entrée à l'école de cirque de Châtellerault, la « promo 16 » ou « P16 » – ils sortiront bac en poche en 2016 – pour les très intimes. Dix-huit élèves qui rêvent de cirque, parfois depuis l'enfance, et qui ont réussi les sélections au mois de mai au milieu d'une soixantaine de postulants.
C'est le parcours de cette promotion que nous vous proposons de suivre jusqu'au bac dans trois ans. Parmi eux, sept élèves, volontaires, témoigneront de leurs attentes, de leurs apprentissages, découvertes, surprises et parfois de leurs doutes.
Durant les prochaines semaines, nous allons vous les présenter. Après Malou Guerraz la semaine dernière, Nicolas Allard aujourd'hui.
Laurent Gaudens

samedi 19 octobre 2013

" Davantage de pistes cyclables, ce serait bien "


Daniel Brion. 
Daniel Brion.
Chaque samedi, un Châtelleraudais répond à une série de questions sur la ville. Aujourd’hui, le chanteur Daniel Brion, alias Monsieur Daniel.
Le café du matin ?
« Je ne bois pas de café. »
Un déjeuner ?
« A La Dolce Vita. »
Une soirée ?
« Le Crêpier breton. »
Un endroit préféré ?
« La Maison pour tous. »
Un quartier ?
« Le centre-ville. »
Une verrue architecturale ?
« La Main Jaune. »
Un coin nature ?
« Le lac. »
Marché des halles, de Châteauneuf ou d'Ozon ?
« Je ne vais jamais au marché, seulement à la bio coop. »
Ciné A ou 400 Coups ?
« En ce moment, il n'y a pas de choix, sinon les 2. Ils sont complémentaires. »
Vélo de ville ou VTT ?
« Vélo de ville. »
Le Châtelleraudais en trois mots ?
« Il est le même qu'ailleurs. La seule différence, c'est que, venant de Poitiers, il y a moins de jeunes. »
Que changer à Châtellerault ?
« Que ce soit une ville plus joyeuse. Il y a une énorme tristesse dans certains endroits et chez des gens. »
Quelque chose à dire au maire ?
« Continuer à faire plus de culture. »
Mon commerce préféré ?
« Bio coop. »
Une idée de balade ?
« La ligne verte. »
Tours ou Poitiers ?
« Poitiers, mais à pied. »
Ma dernière sortie ?
« Quand j'étais à Rodez, pour Nicole Feroni. »
Ma prochaine sortie ?
« A la soirée-cabert du Carroy. »
Pour ou contre la piétonnisation du centre-ville ?
« En règle générale, je ne suis pas l'ami des voitures. »
Ce qui manque le plus à Châtellerault ?
« Il y a plutôt des choses en rapport avec la taille de la ville. Qu'il y ait un cinéma plus important et une nouvelle école, c'est bien. Davantage de pistes cyclables, ce serait bien. »
Un lieu à exploiter ?
« La Manu, il y a des salles qui pourraient être exploitées pour un skate park couvert par exemple. »
Le danger pour Châtellerault ?
« Que les gens se barrent faute de travail. Ce serait dommage car c'est une ville où il fait bon vivre, où tout est à portée de main. On peut tout faire à vélo. »
Fier de ma ville ?
« Fier de rien, je ne suis pas cocardier, ni pour une ville, ni pour une région, ni pour un pays. »
École de cirque ou d'arts plastiques ?
« Mes enfants sont allés dans les deux. L'école de cirque, c'est une énorme chance de l'avoir. »
bio express
Naissance. le 21 mai 1976 à Tours.
Domicile. Beauregard.
Travail. Musicien.
Situation maritale. Marié, trois enfants.
Hobby. Musique, informatique.
Propos recueillis par Laurent Gaudens

jeudi 17 octobre 2013

1. La petite Suisse à l'assaut de Châtellerault

Malou Guerraz : « C'est une grande chance de pouvoir réaliser notre rêve. »
Malou Guerraz : « C'est une grande chance de pouvoir réaliser notre rêve. »
Franco-suisse, Malou Guerraz a intégré l’école de cirque en septembre. Elle y a trouvé une “ deuxième famille ”.
Le cirque est à Malou Guerraz ce qu'est la potion magique à Obélix : elle y est tombée toute petite. A 5 ans très exactement. C'était par le biais du Théâtre cirqule à Genève. Roulades, roues, trapèze, cordes, tissus… tout y passe. « Je trouvais ça très complet, explique-t-elle. C'est gracieux, physique, il y a de la danse et du théâtre et c'est une ambiance superfamiliale. »
A raison de 5 h par semaine minimum, Malou se rend compte que c'est du cirque qu'elle veut vivre. « Mes parents m'ont prise au sérieux. Mon père a cherché une école, et il a vu Châtellerault. » Elle y vient pour un premier stage en février dernier. « On était plusieurs à venir en repérage. Et on s'est retrouvé ensuite en sélection. »
" Entre " circus ", on se voit direct "
Et elle s'en souviendra des sélections, et surtout de l'attente pour savoir si oui ou non elle aura droit d'intégrer cette sacrée école. « C'est vraiment très long quand on a envie. Quand on reçoit la lettre, c'est le bonheur. C'est une grande chance de pouvoir réaliser notre rêve. »
Surtout qu'elle amène avec elle une de ses copines de l'école en Suisse. « Ça me permet de garder quelque chose de chez moi », rigole-t-elle.
A 14 ans, bien naturellement, elle appréhende de mettre autant de kilomètres entre elle et ses parents. « C'est plus dur pour eux que pour moi, en fait, relativise-t-elle, surtout que je me suis déchiré les ligaments et que j'ai dû être plâtrée. » Mais elle est vite rassurée et trouve ses marques dès son entrée en seconde au lycée Berthelot. « Je suis tellement contente de voir des gens qui ont une même passion. Entre " circus ", on se voit direct. »
Un phénomène de groupe – les dix-huit élèves option cirque sont dans une même classe de 32 élèves – qui a ses bons et ses mauvais côtés. « Les réactions sont vraiment extrêmes. Certains trouvent ça supercool d'être avec nous et d'autres voudraient nous voir partir. Mais dans la classe, on a la chance de tomber sur des gens qui trouvent ça bien. »
En internat la semaine et en famille d'accueil le week-end, Malou est pleinement conquise par sa nouvelle vie et son intégration dans cette « promo 16 » – celle qui sortira en 2016. « C'est mieux que ce que je pensais. Je ne pensais pas que la préparation physique serait aussi intense. Mais les profs sont derrière nous. A nous soutenir. C'est vraiment notre deuxième famille. »
A lire jeudi prochain : Nicolas, 15 ans, déjà boulimique du cirque.
Laurent Gaudens

mardi 15 octobre 2013

Pour tout savoir du travail des soutiers de l'autoroute

La pose de plots, entre autres, était proposée aux lycéens poitevins.
Le centre Vinci autoroutes de Naintré ouvre ses portes au public. Une sensibilisation pour permettre à tous de comprendre l’action au quotidien.
Dès l'entrée, on vous le rappelle : cela fait 25 jours que le centre Vinci autoroutes de Naintré n'a pas connu d'accidents du travail. Mais l'objectif de 52 jours – que beaucoup d'entreprises considéreraient comme inacceptable – paraît encore loin. Car, c'est un fait : travailler sur une autoroute est un métier périlleux. En 2011 et en 2012, 130 véhicules de la société ont ainsi été percutés chaque année. « Cette année, on en est à 46, explique Sylvie Marty, responsable communication du réseau Cofiroute, c'est mieux. »
Le résultat d'une grosse campagne d'affichages. Mais aussi d'autres actions comme les portes ouvertes et les visites qu'ont guidées une bonne partie des 70 employés au centre situé au péage de Châtellerault-Sud, sur la commune de Naintré.
65 km d'autoroute à gérer
Au travers d'une série d'atelier, il s'agissait de mieux connaître le travail et les missions qui incombent aux employés de Vinci autoroutes sur les 65 km que gère le centre de Sainte-Maure-de-Touraine à Poitiers-Sud : chaîne de l'information ou comment un événement est relayé auprès du public, péage, balisage, entretien hivernal, travaux de réfection, actions en direction de l'environnement.
Réservée aux partenaires et professionnels le matin, la journée était ouverte à tout public l'après-midi. Des lycéens d'Isaac-de-l'Étoile, qui se destinent à devenir chauffeur routier, ont ainsi pu mieux comprendre les risques du métier de balisage des travaux en posant eux-mêmes des plots.
D'autres pouvaient se mettre au volant des camions chasse-neige qui s'activeront cet hiver. Comme chaque année, 1.200 tonnes de sel attendent les mauvais jours. Là encore, les hommes en orange prendront le risque de faire leur métier. Ceux qui sont passés par Naintré en auront sûrement davantage conscience.
A voir également en vidéo sur lanouvellerepublique.fr ou centre-presse.fr ou directement sur http://goo.gl/NY3JSn
Laurent Gaudens

samedi 12 octobre 2013

" Transformer la Manu en lieu de l'art moderne "

Laure Tharel-Amouyal, éditrice à Châtellerault.
Chaque samedi, un Châtelleraudais répond à une série de questions sur la ville. Aujourd’hui, Laure Amouyal, éditrice.
Le petit café du matin ?
« Un thé. Très tôt. Au lit. En lisant la presse sur internet. »
Un déjeuner ?
« Chez moi : repas bios et végétariens ! »
Une soirée ?
« Entre des soirées de travail tardif, une soirée télé série HBO. »
Un quartier ?
« Le centre-ville. »
Une verrue architecturale ?
« La Main jaune. Elle me fait tellement honte que j'évite de la regarder quand je passe devant. »
Un coin nature ?
« Le parc du Verger. »
Marché des halles, de Châteauneuf ou d'Ozon ?
« Des Halles. »
CinéA ou 400 Coups ?
« Les deux. »
VTT ou vélo de ville ?
« Vélo de ville. »
Le Châtelleraudais en trois mots ?
« Sérieux, les uns chaleureux, quelques-uns revêches. »
Que voudriez-vous voir changer à Châtellerault ?
« Les trottoirs gravillonnés. »
Vous dans vingt ans ?
« Prête pour la suite… »
Quelque chose à dire au maire de Châtellerault ?
« Oser. Oser la créativité, la convivialité, la nouveauté. »
Mon commerce préféré ?
« Monoprix. »
Tours ou Poitiers ?
« Poitiers. »
Ma dernière sortie ?
« A Paris, les Journées européennes des lettres et manuscrits. »
Ma prochaine sortie ?
« Visite de l'Institut d'études politiques de Poitiers. »
Ce que j'aime le moins à Châtellerault ?
« L'odeur des polluants industriels le matin de bonne heure. »
Ce que j'aime le plus à Châtellerault ?
« Sa situation géographique (axe Paris-Bordeaux). »
Ce qui manque le plus à Châtellerault ?
« Des habitants. »
La terrasse pour voir ou être vu ?
« Le café de l'Industrie. »
Mon bâtiment ancien préféré ?
« L'ancien théâtre. »
Ma construction contemporaine préférée ?
« Jamais vue ! »
Un truc qui me met en pétard ?
« Les gens qui conduisent mal ! »
Un lieu à exploiter ?
« La Manu, à transformer en haut lieu de l'art moderne à l'exemple du CAPC de Bordeaux, installée dans l'ancien Entrepôt Lainé. »
Le danger pour Châtellerault ?
« Une hémorragie de population. »
Suis-je fière de ma ville ?
« Pas fière, mais satisfaite. »
Châtellerault dans vingt ans ?
« En expansion si ses dirigeants parviennent à attirer des entreprises. »
Le coin le plus moche de Châtellerault ?
« Châteauneuf. »
Argenson ou la Désirée ?
« La Désirée, où je fais mes courses chez BioCoop. »
bio express
Naissance : en 1949 à Arcachon.
Domicile : Châtellerault.
Travail : éditrice, écrivain, directrice du programme de formation professionnelle OrthoGramma (remise à niveau en orthographe et grammaire).
Situation familiale : mariée.
Hobbies : lecture et écriture.
Propos recueillis par Laurent Gaudens

vendredi 11 octobre 2013

Un coq, une fille, des rêves


Mime, danse, contorsion… Lise Pauton, ici lors d'une séance scolaire hier, jongle avec les disciplines.
Mime, contorsion et danse sont réunis pour ce spectacle donné par une ancienne de l’école de cirque. Un drôle de songe donné pour la Journée des rêves.
Peut-être – ou même sans doute – cela vous a-t-il échappé : samedi, c'est la Journée nationale des rêves. Martine Gremillon, présidente départementale de l'association Rêves, elle, l'a cochée depuis longtemps sur son calendrier. L'objectif de son association est en effet d'aider des enfants souffrant d'une lourde pathologie à réaliser leur rêve le plus cher. Cher, dans tous les sens, et, pour cette raison, l'association cherche des financements auprès de mécènes et de partenaires.
" La démarche d'une autruche ou d'une poule "
Pour y parvenir, l'association s'est ainsi rapprochée de l'école de cirque : toutes deux sont tombées d'accord pour offrir ensemble le spectacle qui sera donné ce soir et demain en se partageant coût et recettes des deux soirées. « Pour nous, c'est important d'avoir une action de ce type par an, explique Cécile Biasotto, chargée de communication de l'école. C'est cohérent et en rapport avec notre activité. »
Et de rêve, il en sera aussi question sur la piste du chapiteau de l'école de cirque avec cette histoire d'une fermière qui cherche à tout prix à faire manger son coq abstinent. Dans la peau de cette fermière, certains reconnaîtront peut-être Lise Pauton, ancienne de l'école sortie en 2008 qui fait ainsi un « bond dans le passé avec un pied nouveau ». « J'ai franchi une étape ici et j'en franchis une actuellement. » Car le spectacle qu'elle présente aujourd'hui à 24 ans, elle a commencé à le mûrir il y a cinq ans du côté de Toulouse où elle est désormais installée. Tout est parti d'un numéro de cirque dans lequel elle adoptait une démarche particulière.
« Certains y ont vu la démarche d'une autruche, d'autres d'une poule. » L'idée a ainsi fait son chemin et, au fil des ans, c'est devenu un spectacle de rue de 20 minutes et aujourd'hui une adaptation en salle de 5 minutes. « Les gens sont assez surpris, explique-t-elle. Surtout vers la fin, car ça part dans l'imaginaire de la spirale. C'est difficile à catégoriser. » Mime, contorsion, danse et vrai travail théâtral, chacun y trouvera sa raison d'aimer. Ou de ne pas aimer. Mais, chacun, en venant, pourra aussi se dire que, grâce à lui, un enfant malade ira peut-être bientôt à la rencontre du Père Noël en Laponie.
« Cri du coq ». Aujourd'hui vendredi à partir de 19 h et samedi 12 octobre à partir de 21 h. Plein tarif : 10 €. Tarif réduit : 6,50 €. Réservation au 05.49.85.81.81.
Laurent Gaudens

jeudi 10 octobre 2013

" Je ne voulais plus de retour de mails surlignés "


Des stages pour se remettre à niveau en orthographe sont proposés.
Faire des fautes d’orthographe peut parfois coûter cher. Pour y remédier, certains choisissent une fois parvenus à l’âge adulte de se former à nouveau.
J'avais des réflexions sur mon orthographe et j'en avais marre d'avoir des retours de mails surlignés en rouge. Eric (1), 33 ans, n'a jamais été bon en français. La faute à une scolarité interrompue très tôt, en cinquième. « Je n'en avais pas le goût, commente-t-il. Là où ça marchait, c'était les maths et les sports. Le reste… »
A la sortie de l'école, il devient apprenti en cuisine, puis part pour 9 ans à l'armée. Il choisit ensuite de se reconvertir dans l'informatique. Avec le retour à l'école. « J'ai étudié pendant deux mois pour réussir le test d'entrée. »
A sa sortie, il trouve du travail dans une grosse société de Poitiers en tant qu'administrateur système et réseau. « Au départ, je ne faisais que du dépannage mais là je passe à un niveau supérieur davantage tourné vers les applications. » Avec la nécessité de rédiger des mails plusieurs fois par jour. « Jusque-là, je les faisais corriger par des collègues mais il y a un moment où tu te dis que tu dois t'améliorer. » Lors de son entretien annuel, il fait donc le vœu, accordé, d'un renforcement en français. Pendant quatre matinées, il a suivi le stage d'orthographe dispensé par la société Narratif Formation depuis cette année. « Il y a un clivage important entre ceux qui font des fautes et ceux qui n'en font pas, explique sa responsable Laure Amouyal. Et c'est mis en évidence parce qu'on utilise beaucoup les réseaux sociaux. »
" On n'a pas de gêne "
De ce constat est née l'idée d'OrthoGrama, une formation sur deux jours, seul ou en petits groupes et avec un encadrement. « C'est bien d'être seul, car on n'a pas de gêne, constate Eric, on peut poser des questions qu'on n'oserait peut-être pas poser dans un groupe. » Orthographe, grammaire, Eric a ainsi revu les fondamentaux du français par le biais d'exercices, et notamment de dictées (2). Et le résultat ? « Je me sens plus à l'aise. J'avais perdu certains réflexes et d'autres que je ne connaissais pas. C'est bien, je me sens plus apaisé quand j'envoie un mail. »
Narratif formation : 4, avenue Treuille, Châtellerault. Tél. 09.75.61.88.86. http://www.orthogramma.com
(1) A sa demande, nous avons changé son prénom. (2) Narratif formation organise deux dictées publiques : pour les entreprises dans le grand amphi de l'IUT de Châtellerault le 15 octobre (3 €), à 18 heures ; pour les étudiants à l'IUT le 17 octobre, à 16 h 30 heures.
Laurent Gaudens

Tous prêts à " bousculer " l'école de cirque

Dix-huit jeunes, sept garçons et onze filles, viennent d'intégrer l'école de cirque.
Une nouvelle promotion vient d’intégrer l’école de cirque. Des élèves que nous suivrons pas à pas durant les trois années de leur formation.
A les voir évoluer dans la salle d'entraînement de l'école de cirque, sur le site de la Manu, on aurait tendance à croire qu'ils y sont depuis plusieurs mois. Et pourtant, les 18 jeunes âgés de 15 ans ne connaissaient pas – pour la plupart – Châtellerault le mois dernier.
Eux, ce sont les élèves qui ont réussi à intégrer la classe de seconde du lycée Berthelot en option cirque. Pas une mince affaire puisque, après une première sélection sur dossier scolaire, une soixantaine de candidats ont été accueillis au mois de mai pour une journée chargée : entretien le matin, atelier cirque l'après-midi.
Et c'est après validation finale par le rectorat que chacun a été informé de sa sélection. Forcément heureux mais sans doute un peu angoissé. Car il leur faut rompre avec de nombreuses habitudes en venant dans le Poitou-Charentes, certains venant parfois de fort loin, même de Suisse.
« C'est une étape pour eux, reconnaît Pascale Marcelino, directrice de l'école de cirque. Ils quittent papa, maman, une région, une école, un climat. Ils sont très courageux de prendre cette décision. À quinze ans, il faut une solide motivation. »
Tous ont ainsi intégré l'internat du lycée Branly. Ceux qui habitent le plus loin ont aussi fait connaissance avec les familles qui les accueilleront durant le week-end. « Le premier trimestre est toujours délicat, souligne Pascale Marcelino. La fatigue s'installe, ils doivent encaisser le changement physique. »
" Le potentiel collectif est important "
Chacun prend donc ses marques et découvre ce que sera le cadre de ses trois prochaines années. « Ça démarre fort, estime Fabrice Berthet, responsable pédagogique. Ils sont dans une vraie dynamique de travail. Le potentiel collectif est important. » Et plus que l'avenir supposé de ces artistes en devenir, c'est leur état d'esprit qui marque l'enseignant. « Ils ont des relations très saines entre eux, pas fusionnelles. Ils sont dans une relation d'échange. Ils ne sont pas exclusifs et ont envie de voir d'autres choses. Dans d'autres promos, certains sont boulimiques du cirque et ne vont pas dans le sens de l'ouverture. Pas eux. C'est un groupe qui va nous bousculer. »
Au travers de quelques élèves, c'est cette histoire que nous vous raconterons dans les prochains mois et prochaines années. Par leur parcours et leurs témoignages, ils vous raconteront la vie d'une promotion de l'école de cirque.
Laurent Gaudens

Caus'ette fête ses dix ans et tout le monde est invité !



Les enfants ont pu assister à deux spectacles hier.
Dix ans d’existence, ça vaut bien une grande fête. Après les enfants, hier, l’association de contes s’occupe des adultes tout le week-end.
C'était la journée des enfants hier pour Caus'ette. 220 enfants le matin et plus de 200 l'après-midi étaient réunis pour deux spectacles dans la salle de l'Angelarde. Le matin, ils ont pou découvrir l'histoire d'un petit lutin imaginé par la compagnie « Du coq à l'âne » et ils ont été plongés dans l'histoire de deux enfants au Japon par le collectif Gonzo.
Après avoir ravi les enfants, Caus'ette va maintenant s'employer à réjouir les adultes. Pour cause d'anniversaire, son festival « Les cent voix », habituellement organisé au mois de février, a ainsi été avancé au mois d'octobre.
Il donnera lieu à deux forts moments. Il faudra d'abord se déplacer samedi soir à la salle de la Gornière pour un spectacle en formule cabaret. Vous y verrez une dizaine de conteurs, tous des habitués des spectacles de Caus'ette : Gigi, Michel, Alain, Brigitte… et tous les autres.
Fred Pellerin revient
Le lendemain, tous les amateurs de belles histoires se retrouveront au Nouveau-Théâtre pour un spectacle qui sera également le premier de la saison des 3T. Il s'agira cette fois de retrouvailles avec Fred Pellerin. Le Québécois, alors seulement connu des spécialistes, était déjà venu pour une programmation de l'association il y a trois ans. Il a depuis fait le tour de la France, le plus souvent à guichets fermés et des plateaux télé. Il revient à Châtellerault avec son nouveau spectacle, où l'on retrouvera Méo, le coiffeur d'un village, Saint-Elie-de-Caxton. Un univers qui, ajouté à l'accent québécois, devrait emballer le public.
Laurent Gaudens

Retour au temps des Templiers


L'ensemble Absalon fera replonger le public dans la musique du IXe au XIIe siècle.
Créée en 2007, l'association Guillaume de Sonnac s'est donnée pour objectif de promouvoir la commanderie d'Auzon et de faire revivre son passé templier. Tous les ans est ainsi organisée une journée pour se replonger dans cette époque, qui s'est terminée au début du XIVe siècle par l'arrestation de tous les membres de l'ordre par Philippe Le Bel. Ce sera une nouvelle fois le cas samedi prochain à partir de 15 h 30 avec un joli programme.
> De 16 h à 17 h, une visite commentée de la chapelle des Templiers sera proposée.
> A partir de 17 h, présentation de l'ouvrage « Templiers et maisons templières en Poitou », par Robert Ducluzeau, historien local.
> A partir de 18 h, conférence de Jean-François Lavrard, président de l'association « Guillaume de Sonnac » et propriétaire des lieux.
> A partir de 19 h, conférence de Frédéric de Foucaud, propriétaire du château de Sonnay. Le château aurait en effet appartenu à Guillaume de Sonnac, grand maître de la commanderie d'Auzon.
> A partir de 20 h, pause dégustation.
> A partir de 21 h, présentation du concert.
> A partir de 21 h 30, concert « Mélismes et arabesques », par l'ensemble Absalon.
L'ensemble des manifestations seront gratuites excepté le concert (15 €).
Samedi 12 octobre à partir de 15 h 30. Renseignements au 05.49.23.09.51.
L.G.

Véronique Massonneau : " Il y a beaucoup de travail à faire "


La solidarité des femmes députées « a fait du bien » à Véronique Massonneau. (Photo archives NR)


Comment avez-vous perçu l'attitude de Philippe Le Ray ?
« J'ai été très étonnée. Je me suis rendu compte que ça m'était destiné. Je me suis arrêtée et il a continué, de même quand Claude Bartolone lui a dit d'arrêter. Tout ça au moment où on étudiait le texte sur les retraites, avec un article super sérieux sur l'allongement de la durée de cotisation. Et lui se met à faire la poule… »

Certains ont dit qu'il avait bu, qu'en pensez-vous ?
« Cela m'était destiné, qu'il soit aviné ou pas. Il a eu ce comportement et ça veut dire qu'il a ce sentiment au fond de lui. C'est extrêmement désagréable. D'ailleurs, il a reconnu que ça m'était destiné puisqu'il m'a téléphoné pour s'excuser. Tout ça montre qu'il y a beaucoup de travail à faire dans cette assemblée. »

Il y a eu beaucoup de réactions et de nombreux soutiens, comment le percevez-vous ?
« Les femmes députées ont été solidaires en rentrant en retard dans l'hémicycle car elles l'ont toutes vécu. S'il y a un tel retentissement, c'est parce qu'elles ont dû vivre ce genre de chose. Leur solidarité m'a fait du bien mais je ne veux pas être une victime. Je suis là pour défendre des textes pas pour me faire insulter. »

Philippe Le Ray a été sanctionné avec rappel à l'ordre et une retenue sur indemnité, est-ce suffisant ?
« La sénatrice Laurence Rossignol avait subi des moqueries au Sénat et avait dit que la honte suffisait. Mais la honte ne suffit pas, elle passe au bout de quelques jours. Je voulais qu'il soit sanctionné. C'est un début. »

Vous avez déjà été victime de moqueries de la part d'autres députés ?
« Ce n'est pas régulier heureusement et dans l'ensemble beaucoup de députés sont respectueux. Mais j'ai déjà eu des problèmes, notamment avec Laurent Wauquiez qui avait été odieux pendant mon discours sur le mariage pour tous qu'il avait singé. Je ne l'avais pas relevé à l'époque. »

Est-ce que vous avez l'impression que le fait d'être une élue peu connue et verte de surcroît est une des raisons du comportement de certains députés ?

« D'autres femmes ont subi ce genre de mésaventures. Rappelez-vous Cécile Duflot et sa robe. Je pense qu'être Verte n'a rien à voir. C'est surtout d'être femme qui pose problème à certains. »

Une sanction vous paraît-elle suffisante, faut-il une nouvelle loi ?
« Il y a une réglementation, il faut l'appliquer. C'est le geste qui compte. Les sanctions ne sont pas assez souvent utilisées. La bêtise doit être sanctionnée, il ne faut pas qu'elle reste sans écho. »

Craignez-vous de devenir une égérie de la cause des femmes ?
« Je suis une femme parmi d'autres et je suis là pour bosser. Je veux continuer à défendre mon texte. Je ne veux être l'égérie de rien. Il va falloir tourner la page. »
Propos recueillis par Laurent Gaudens

mercredi 9 octobre 2013

A la Bergerie, ils ne veulent pas être des moutons

Des trous, des routes défoncées, des terrains pas entretenus… La liste des problèmes relevés par Sébastien Monaury est longue. Des trous, des routes défoncées, des terrains pas entretenus… La liste des problèmes relevés par Sébastien Monaury est longue.
Les habitants du lotissement de la Bergerie se disent oubliés de leur promoteur. Énervés, ils ont signé une pétition.
Routes défoncées, partiellement goudronnées, crevasses remplies d'eau, éclairage public inexistant, terrains non-entretenus… La liste est longue des griefs rassemblés par les habitants du lotissement de la Bergerie, actuellement en construction sur la route de Targé, derrière les jardins ouvriers. Certains y ont déjà passé un hiver. D'autres, comme Sébastien Monaury, qui ne s'est installé là qu'en juillet, redoutent l'arrivée des mauvais jours. « Si ça gèle ou si ça neige, on ne pourra plus passer », résume-t-il.
17 maisons sur les 59 prévues sont construites. Une bonne partie des habitants a signé une pétition (1), adressée au promoteur Gilbert Biraud. Un promoteur qui reconnaît les problèmes et avance une explication.
" Il va falloir refaire les canalisations "
Tout serait dû, selon lui, à une erreur des services agréés par la loi sur l'eau. « Ils se sont trompés dans leur estimation », s'insurge-t-il.
Prévu pour recevoir les eaux d'un terrain de 9 hectares, le bassin d'orage recueille dans les faits les eaux de tout le coteau, soit 200 hectares. « On a déjà eu un gros problème et il va falloir refaire toutes les canalisations », explique-t-il. Les revêtements seront donc faits une fois ces travaux réalisés. Ce sera la même chose pour l'éclairage. En revanche, le fauchage des terrains devrait être fait dès la semaine prochaine.
Gilbert Biraud nie les accusations qui lui sont faites d'«oublier » les habitants. « J'y vais très régulièrement, je les ai vus dernièrement et je leur ai expliqué ce qu'on allait faire. » Il se veut rassurant : « Je veux que ce soit fait d'ici la fin de l'année avant que les grosses pluies n'arrivent pour ne pas avoir le même problème car ça m'a coûté une fortune ».
Et, au passage, il avertit que les travaux ne pourront être réalisés que s'il a les finances nécessaires et qu'il peut continuer à vendre ses terrains. La mauvaise publicité qui lui serait faite par les habitants ne ferait donc qu'aggraver leur cas…
(1) Les habitants disent avoir envoyé une copie de la pétition à la mairie. Contacté par mail, le directeur du cabinet Fabien Buffeteau précise qu'«aucune pétition ne (lui) est parvenue pour l'heure. Une personne a demandé un rendez-vous avec pour objet le lotissement de la Bergerie et nous devons prochainement la rencontrer ».
Laurent Gaudens