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mardi 29 octobre 2013

" L'important c'est de nous remobiliser "

Bruno Pajot : « Ça fait mal. J'ai du mal à m'en remettre.» 
Bruno Pajot : « Ça fait mal. J'ai du mal à m'en remettre.» 
 
Une semaine après le vol de leur coffre-fort, les compagnons d’Emmaüs essayent de remonter la pente. Et de passer à autre chose.
L'homme de tous les combats, à la conviction sociale qui déborde de tous les poils de sa longue barbe, en aurait presque les larmes aux yeux : le vol subi par la communauté d'Emmaüs, dans la nuit du 19 au 20 octobre à la Tour de Naintré, a ébranlé Bruno Pajot, fondateur de la communauté.
Il y a d'abord ce qu'il contenait : la recette de la braderie organisée ce week-end-là au Chillou d'Ozon, plus quelques bijoux, pour un total de 25.000 €
" J'ai du mal à m'en remettre "
Mais il y a surtout ce malaise, né de cette infraction d'un ou plusieurs voleurs forcément bien informés. « Ils sont allés direct au coffre, à un moment où il y avait beaucoup plus d'argent que d'habitude », confirme Bruno Pajot. Un mode opératoire qui laisse planer quelques doutes. « J'espère que ça ne vient pas de quelqu'un de la communauté. Moralement, ce serait encore plus difficile. Peut-être y a-t-il eu une complicité involontaire ? Quelqu'un qui a donné des informations sans s'en apercevoir. »
Reste la douleur après-coup. « Ça fait mal, j'ai du mal à m'en remettre. Surtout qu'on ne cherche pas à faire du bénéf ici. » Heureusement, un courant de sympathie s'est créé à temps pour lui remonter le moral : des dons de particuliers sont arrivés et la communauté se mobilise. Poitiers, Ruffec, Mauléon, Niort ont annoncé leur aide. Une entreprise a même fait don d'un coffre-fort tout neuf pour remplacer le volé.
Mais la somme manquante est loin d'être comblée. « C'est un gros trou. Déjà que nous sommes dans une situation de difficulté permanente depuis deux ans. » Certaines factures attendront donc un peu, les allocations versées aux membres de la communauté seront retardées. « C'est à nous aussi de rebondir, annonce Bruno Pajot. Il est important de se remobiliser. »
L'occasion leur sera sans doute donné dès la fin du mois de novembre : la vente prévue les 30 novembre et 1er décembre salle Camille-Pagé pourrait être étendue ou déménager vers le Chillou d'Ozon. « Il faut continuer à nous appeler pour des ramassages et venir sur nos lieux de vente, explique Bruno Pajot. C'est ce qui nous aidera à rebondir. »
Pour donner à la communauté d'Emmaüs, téléphoner au 05.49.90.27.30.
Laurent Gaudens

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