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mardi 8 octobre 2013

Plus de problème au collège il y a un médiateur


Smaïl Ben Djilali, médiateur formateur, a rencontré les délégués de Jean-Macé pour leur expliquer le but d'une médiation scolaire. Smaïl Ben Djilali, médiateur formateur, a rencontré les délégués de Jean-Macé pour leur expliquer le but d'une médiation scolaire.
Venu du Québec, la médiation scolaire débarque à Châtellerault. Explications avec sa mise en place au collège Jean-Macé.
Comment résoudre les petites incivilités et les petites chamailleries des cours de récréation ? Quand certains pensent surveillants et caméras, d'autres évoquent la médiation scolaire. L'idée est venue tout droit du Québec où elle est expérimentée depuis déjà de nombreuses années. L'objectif est de désamorcer les petits conflits en les faisant régler par les jeunes eux-mêmes. C'est le job des médiateurs scolaires, des élèves chargés de résoudre les embrouilles quotidiennes.
Une expérimentation est ainsi menée cette année au collège Jean-Macé. Pour cela, Smaïl Ben Djiliali, médiateur formateur qui s'est rendu lui-même au Québec pour y découvrir la méthode, est venu vendredi à la rencontre des délégués de chaque classe leur expliquer ce qu'est la médiation scolaire.
« On a beaucoup de problèmes de conflits entre élèves, notamment en 6e ou 5e, explique Ali Moussaoui, conseiller principal d'éducation. Ils sont liés à des " emprunts " ou des médisances entre eux. Et ils peuvent prendre de l'ampleur si on n'intervient pas. »
Le collège en a d'ailleurs fait l'expérience la semaine précédente avec des insultes sur un réseau social qui ont dégénéré en une bagarre à la sortie du collège. Le médiateur scolaire aura donc pour mission de désamorcer ces débuts de problème. Pour y parvenir, les médiateurs des classes de 6e et 5e bénéficieront d'une formation tous les quinze jours durant une heure.
Naturellement, il ne s'agira pas de dédouaner les adultes de leurs responsabilités. « Les gros problèmes remonteront toujours vers nous, explique Ali Moussaoui. Le but est avant tout de montrer aux élèves qu'il est possible de vivre mieux ensemble. Il faut s'adapter aux évolutions de la société, ne pas voir que le côté sanction. Dialoguer, discuter, c'est un objectif pédagogique. » Et puisque ça fonctionne au Québec, il n'y a pas de raison que ça ne marche pas à Châtellerault.
Laurent Gaudens

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