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vendredi 1 novembre 2013

Pour se réinsérer, on passe par la case cimetière


Dominique Boulet, Laurence Rabussier, Evelyne Combrouze et Jacky René, au cimetière de Châteauneuf. 
Dominique Boulet, Laurence Rabussier, Evelyne Combrouze et Jacky René, au cimetière de Châteauneuf. 
 
Les six cimetières de Châtellerault seront désormais mieux entretenus grâce au travail réalisé par le chantier d’insertion des Minimes.
Les cimetières, pour le commun des mortels que nous sommes, c'est habituellement la dernière étape d'une vie. Mais pour d'autres, ce sera peut-être l'occasion de repartir vers un nouvel horizon. C'est en effet le résultat d'un contrat signé au mois de juin entre la ville et le centre social des Minimes.
Des herbes difficiles à faire accepter
Désormais, c'est en effet le chantier d'insertion du centre social qui prendra en charge l'entretien des six cimetières de la ville (1). C'était l'œuvre jusque-là des deux conservateurs des cimetières de la ville Jacky et Olivier René qui ont également à leur charge l'accueil des familles et le creusement des fosses pour les indigents. Autant dire qu'ils ne manquaient pas de travail et que les treize hectares d'espace que compte la ville ne pouvaient être parfaitement entretenus à toutes les périodes.
« Autant les herbes peuvent être admises ailleurs, autant dans les cimetières, il est difficile de les faire accepter », explique Laurence Rabussier, adjointe au cadre de vie (2). L'idée est donc venue aux élus d'user des services du chantier d'insertion du centre social des Minimes, habitués de ce genre de travaux. « C'est notre première mission dans un cimetière, explique Dominique Boulet, directeur du centre social des Minimes. Mais on a l'habitude de travailler pour la ville. On fait des déménagements pour Habitat 86 et le Sem pour lesquels on effectue aussi des entretiens d'espaces verts. »
Le chantier emploie treize personnes actuellement de 24 ans à plus de 50 ans, pour qui ce sera l'occasion également de reprendre un pied dans le monde du travail. Même s'ils assureront leur service tout au long de l'année, les employés porteront tous leurs efforts au moment phare de la Toussaint, des Rameaux et de Pâques (3). C'était d'ailleurs le cas ces derniers jours pour le plus grand plaisir des familles qui viennent y fleurir les sépultures. « Les gens nous le disent, explique Jacky René, l'un des conservateurs. Ils sont super contents et quand ils savent que c'est pour une mission de reconversion, c'est encore mieux. » Avec de nouveaux aménagements l'an prochain (bancs, entrées…), la satisfaction devrait être durable.
(1) Châteauneuf, Nord, Saint-Jacques, Nonnes, Antoigné et Targé. (2) Les herbes ou plantes entre deux tombes et sur les tombes restent à la charge des particuliers. (3) En année pleine, il en coûtera 5.000 € à la ville. Pour cette première Toussaint, le coût est de 800 €
Laurent Gaudens

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