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mercredi 22 janvier 2014

Benzerga, retour au quartier

Brahim Benzerga, révélation de l'équipe Abelin.
Adjoint de Jean-Pierre Abelin, Brahim Benzerga quitte la mairie à la fin du mois et retrouve le centre social d’Ozon.
C'était le 24 septembre dernier. La préfète Élisabeth Borne visite le quartier rénové d'Ozon, suivie d'un aréopage d'élus et d'institutionnels. Au centre social qu'elle découvre, Jean-Pierre Abelin fait s'avancer Brahim Benzerga, en discussion à l'arrière. Sans note, ni préparation, le jeune adjoint à la jeunesse et à l'animation des quartiers part dans une description enthousiaste et vibrante d'un voyage de jeunes en Pologne, rayonnant de cette expérience. Sous les yeux d'un Jean-Pierre Abelin admiratif, il reçoit les félicitations préfectorales tandis que Michel Guérin souffle : « Je le prendrais bien sur ma liste. »
" J'aurai une éternelle reconnaissance pour Jean-Pierre Abelin "
Un épisode qui résume bien la mue du jeune d'Ozon. Une révélation durant les six ans de son mandat qui a dépassé tous les clivages : politiques mais aussi internes, où dans les services, souvent rétifs à l'autorité politique, on ne tarit pas d'éloges sur le jeune élu : travailleur, compétent, à l'écoute. N'en jetez plus…
Un bel atout que Jean-Pierre Abelin aurait bien gardé dans sa manche en vue de cette campagne. Mais Brahim Benzerga a préféré arrêter. « C'est une décision lourde mais je dois penser à ma famille », explique ce père de deux enfants. Depuis deux ans et demi, il prépare une reconversion et deviendra coordinateur enfance jeunesse au centre social d'Ozon dès février, là où il a commencé et là où il a toujours habité. « J'ai envoyé 70 candidatures depuis deux ans, j'ai passé une VAE (validation des acquis de l'expérience) pour un diplôme d'État, j'ai fait un mémoire de 200 pages, je remplis toutes les conditions », répond-il à ceux qui l'accuseront de passe-droit.
L'idée de se lancer dans une carrière politique ne l'a pas vraiment effleuré même si son mentor le poussait gentiment. « Ça ne m'a pas traversé l'esprit, je n'ai pas d'esprit de carrière même si je ne le condamne pas. Pour moi, c'est avant tout un engagement citoyen. »
Avant de tourner la page « au moins pour un certain temps », Brahim est revenu sur son expérience. « Une très belle histoire. » Et salue celui qui lui a donné sa chance alors qu'il n'avait que 23 ans et pas d'expérience. « Ça a été une superbe expérience. J'aurai une éternelle reconnaissance pour Jean-Pierre Abelin. J'ai envie de lui rendre ce qu'il m'a donné. Je n'ai pas la mémoire sélective. » Même s'il devra se faire discret, celui qui ne « s'est jamais encarté » n'aura pas d'hésitation au moment de voter : « C'est le candidat qui m'a donné ma chance. »
Laurent Gaudens

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