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mardi 25 mars 2014

" Rien n'est joué " pour Michel Guérin


Michel Guérin, hier, devant sa permanence : « Il faut relocaliser l'élection. »


Rien n'est joué. Michel Guérin s'est couché tard dimanche soir et a refait ses calculs : avec 10.000 Châtel- leraudais qui ne sont pas passés par l'isoloir dimanche et 800 voix d'écart entre lui et le maire sortant, le second tour peut encore réserver des surprises. « On l'a déjà vu. » Et de citer les municipales de 1983, où Édith Cresson avait retourné une tendance nationale défavorable, ou l'élection législative de Jean-Michel Clément en 2007.
Mais ce qu'il n'avait pas senti, de son propre aveu, c'est le contexte national. « On n'avait pas mesuré que ça aurait un tel poids. » Au final, un écart de sept points « est un score très correct » et celui d'Abelin n'est pas en hausse « alors que tous les maires sortants de droite augmentent ».
La clé sera donc dans la « relocalisation » de l'élection municipale. « Les gens vont choisir un maire pour leur ville, pas un ministre pour le gouvernement. Est-ce qu'ils veulent continuer pendant six ans avec une ville qui a perdu 3.000 habitants, avec un maire qui n'a pas de projets ? C'est ça l'enjeu : la continuité ou l'espoir d'un renouveau. »
Pour convaincre les Châtelleraudais, le candidat Guérin a chargé son agenda : le débat Nouvelle République-France Bleu ce soir, le meeting jeudi et de multiples actions, notamment dans les quartiers Ouest et Sud, qui ont eu du mal à se mobiliser dimanche.
« On va défendre notre projet et notre liste, qui ne cache pas ses appartenances politiques contrairement à celle d'Abelin, qui se dit apolitique : c'est un homme de droite avec une liste de droite. On croit toujours que le maire peut quelque chose. Il faut amener un renouveau à la ville. Le projet qu'on propose favorisera l'emploi. L'école de gendarmerie, ce sera très important pour le monde ouvrier. Ce n'est pas fumeux et c'est complètement finançable. Cela redonnera de l'attractivité à la ville. » Reste à en convaincre le peuple de gauche. En six jours, désormais.
Laurent Gaudens

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