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jeudi 10 avril 2014

" Je suis contente de ce que j'ai vécu "


Nelly Vila : « Je fais une carrière régionale et j'en suis très heureuse. » - (Photo d'archives)
Nelly Vila retrouve la scène du Théâtre Blossac demain soir avec “ Sucré salé ”. L’occasion d’un point sur sa carrière.
Vous allez donner pour la première fois « Sucré salé » au Théâtre Blossac. Quel est votre sentiment ?
« On ne le joue pas toutes les semaines, la dernière c'était il y a six mois à Naintré. Au Théâtre Blossac, ce sera une première et ça me met un peu la pression car c'est comme un petit opéra. Je vais être toute seule, avec ma pianiste Céline Peigne-Trebon, avec du public tout autour. Mais ça va être un bon moment car il y a une super-acoustique comme j'ai pu l'entendre en décembre lors de l'inauguration. »
Pour ceux qui ne l'ont pas vu, quel est la spécificité de ce spectacle ?
« Contrairement au Téléphone de Menotti qu'on a joué lors de l'inauguration, là, c'est un vrai concert même s'il y a une mise en scène. C'est ça qui est compliqué car je passe d'un registre léger à un registre plus difficile vocalement. »
Que pensez-vous du Théâtre Blossac ?
« C'est un lieu que j'adore, je suis contente pour Châtellerault, ça crée une dynamique, comme les 3T. Il faut arrêter de dire qu'il ne se passe rien à Châtellerault. Ce n'est pas vrai. Il y a une vraie volonté de faire bouger les choses. Et il y a un bel éclectisme dans ce qui est proposé. »
Comment voyez-vous votre carrière depuis que vous avez démarré dans le métier ?
« Je suis contente de ce que j'ai vécu. C'est très difficile d'en faire son métier quand on ne vit pas sur Paris. C'est un choix. J'y ai travaillé un peu et ça ne donne pas envie. Je fais une carrière régionale et j'en suis super-contente car j'ai un fils que je peux continuer à élever. Je ne rêve pas d'une carrière parisienne. »
Vous avez quand même connu une belle expérience avec le rôle d'Eliza Doolittle dans My Fair Lady en 2008 ?
« Oui c'était une tournée pendant trois ans, j'ai fait tous les théâtres de France. C'est fatiguant, épuisant, mais c'est génial. Mais quand on a un enfant de 4 ans qui pleure parce qu'on n'est pas là pendant dix jours, c'est dur. C'est le problème de toutes les artistes féminines. Il faut faire un choix : soit on part et on ne voit pas son enfant, soit on ralentit et on fait d'autres choses. Il faut savoir ce qui est le plus important. Pour moi, c'était important d'avoir cette relation privilégiée que j'ai avec mon fils qui a douze ans aujourd'hui. »
" Jouer sur scène, c'est ce que j'aime "
Quels sont vos projets aujourd'hui ?
« Il y a Sucré salé qui continue de même que le Téléphone. Je vais faire une série de concerts pour deux sopranos avec Sarah Vaysset. Je vais chanter aussi avec le quatuor Kadenza. Je serai aussi à l'affiche de la prochaine édition d'Automne musical. Je chanterai également le Requiem de Mozart, un projet monté avec la chorale du Blanc mené par mon compagnon Hugues Hugot. J'ai aussi monté un atelier théâtre pour enfants à Vouneuil où je vis. »
Et quelles sont vos envies pour les années à venir ?
« J'aimerais pouvoir continuer à monter des projets avec Opéra en poche. Jouer sur scène, c'est ce que j'aime et je voudrais que ça se développe. Il y a aussi un projet de comédie musicale. Si ça parvient à se monter, j'en serais très heureuse car ça me saute dans le ventre. »
Sucré salé, par Opéra en poche, Théâtre Blossac vendredi, 20 h 30. Tarif : 6, 12, 17 €
Propos recueillis par Laurent Gaudens

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