vendredi 1 août 2014

La Grande Guerre dans les pas d'un Goncourt



Maurice Bedel sur le front dans son poste de secours en 1914. - (Photo archives famliliales)
Disparu en 1954, le Châtelleraudais et prix Goncourt Maurice Bedel reprend la plume pour raconter sa Grande Guerre, entamée dès le 1 er  août 1914.
Moi, Maurice Bedel, médecin, écrivain, prix Goncourt en 1927, installé entre Paris et le Pays châtelleraudais, j'ai été mobilisé dès le 1er août 1914 et j'ai fait la guerre au-delà de l'Armistice, quittant le front le 31 décembre 1918.
Voilà les quelques lignes qu'ont pu découvrir à la fin juin les « amis » de Maurice Bedel sur Facebook. L'écrivain, amoureux des régions du Poitou ou de la Touraine (1), bien que disparu en 1954, a repris sa plume cent ans après le début de la guerre 14-18 pour raconter sa Grande Guerre à lui.
Pendant quatre ans, il détaillera dans les colonnes de notre quotidien son vécu sur les fronts des Vosges, de l'Aisne ou de l'Atlas marocain. En homme résolument moderne comme il l'a toujours été, il emploiera également les médias de notre époque. Il alimentera quotidiennement le blog « Comme en 14 » hébergé sur le site de La Nouvelle République, ouvert pour célébrer le centenaire de la Grande Guerre.
Sur sa page Facebook, il donnera aussi de ses nouvelles même lorsqu'il sera blessé à deux reprises. Il en profitera pour publier ses photos, dessins et plans des régions qu'il a visitées.
L'écrivain, qui a l'habitude de passer ses vacances à côté de Châtellerault dans sa propriété de la Génauraie, a également ouvert son compte Twitter. Par ce biais, il fera vivre à ses « followers » ses journées les plus chaudes, heure par heure.
Mobilisé dès le 1er août 1914, Maurice Bedel a vécu la guerre intensément, ne rentrant chez lui qu'après le 31 décembre 1918. De cette expérience, il a tiré un Journal de guerre tenu au jour le jour et publié seulement l'an dernier après sa « re-découverte » par une professeure à la retraite de Châtellerault (2).
C'est son contenu qui lui servira pour raconter sa guerre. Une aventure inédite que nous vous proposons de vivre dès maintenant puisque Maurice Bedel a déjà posté ses premiers messages. N'hésitez donc pas à le suivre : ce sera beaucoup moins périlleux qu'en 1914.
>> A LIRE : Épisode 1, les derniers jours de paix
>> A LIRE  : Épisode 2, l'enthousiasme du départ
(1) Il écrira après la guerre plusieurs ouvrages sur le Châtelleraudais et le Sud de la Touraine.
(2) Maurice Bedel Journal de guerre, 1914-1918, éditions Tallandier, 29,90 €, 660 p.
Laurent Gaudens

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